La Banque africaine de développement accueille son deuxième Forum des transports afin de relever les défis critiques du continent en matière d'infrastructure et de logistique. Prévu du 18 au 20 septembre à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le forum rassemble des acteurs clés de tout le continent pour une conversation transformatrice sous le thème "L'Afrique en mouvement - Accélérer la connectivité durable du transport et de la logistique", rapporte afdb.org.
Le ministre ivoirien des transports, Amadou Koné, et le premier vice-président de la Banque africaine de développement, Bajabulile Swazi Tshabalala, ont ouvert l'événement.
Ce forum intervient alors que la Banque africaine de développement a considérablement augmenté ses investissements dans le secteur des transports. En 2023, la Banque a financé des projets de transport sur le continent à hauteur de 2,49 milliards de dollars, soit une augmentation de 36 % par rapport à l'année précédente.
Avec une population africaine qui devrait atteindre 2,5 milliards d'habitants d'ici 2050 et une production économique qui devrait tripler d'ici 2040, la nécessité d'étendre et de moderniser les infrastructures de transport du continent est plus urgente que jamais. La demande de transport devrait également être multipliée par huit d'ici 2040. Le forum vise à s'attaquer de front à ces défis, en favorisant le dialogue entre les gouvernements, les experts, les donateurs et le secteur privé.
Cet événement de trois jours comprendra des tables rondes de haut niveau, des présentations et des possibilités de mise en réseau. Les deux premiers jours seront consacrés au diagnostic des problèmes clés dans les sous-secteurs du transport, à l'exploration des liens logistiques essentiels dans le commerce africain et à l'identification de solutions de transport durables pour améliorer la résilience et l'indépendance. Les sujets abordés comprendront la gestion des actifs, l'entretien des infrastructures, le recouvrement des coûts et l'accès au financement aux niveaux national et infranational. Parmi les temps forts, une table ronde ministérielle réunira des responsables des transports de tout le continent afin de favoriser la collaboration.
Parmi les participants notables figurent plusieurs ministres, dont : Amédé Koffi Kouakou, ministre ivoirien de l'équipement et de l'entretien routier ; El Malick Ndiaye, ministre sénégalais des infrastructures et des transports terrestres et aériens ; Adama Luc Sorgho, ministre burkinabé des infrastructures et de la connectivité ; Nweze David Umahi, ministre nigérian des travaux publics ; et John Mutorwa, vice-premier ministre et ministre namibien des travaux publics et des transports. Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement chargé du secteur privé, de l'infrastructure et de l'industrialisation, sera l'un des principaux participants.
L'accent sera mis sur le développement et l'amélioration des corridors de transport, qui sont essentiels pour réduire les temps et les coûts de transport, stimuler le commerce intra-africain et stimuler la croissance économique. Ces corridors sont essentiels à la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine, qui changera la donne pour le paysage commercial du continent.
Outre le transport routier, le forum se penchera sur la résilience des ports et aéroports africains face aux chocs extérieurs tels que le changement climatique et les fluctuations du marché. L'accent sera mis sur la transition vers des modes de transport plus écologiques et plus efficaces, en particulier dans les zones urbaines, et sur le développement de solutions financières innovantes pour financer des projets d'infrastructure transformateurs.
Avec son programme ambitieux et ses participants de haut niveau, le deuxième forum de la Banque africaine de développement sur les transports promet de façonner l'avenir des transports et de la logistique en Afrique. Alors que le continent est confronté à une urbanisation rapide, à l'industrialisation et aux effets du changement climatique, les résultats de ce forum pourraient avoir des implications considérables pour le développement économique et les efforts d'intégration régionale de l'Afrique.
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