L’état financier de la SNEL (Société nationale d’électricité) est catastrophique. Et c’est ce qu’a hérité l’actuel directeur général de la SNEL, Frabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba. A peine nommé à la tête de cette grande société du portefeuille de l’Etat, le nouveau management a diligenté a eu l’ingénieuse idée de diligenter de brosser un état des lieux de la SNEL à travers un audit sur les contrats conclus et sur la trésorerie générale.
Ces audits ont révélé un passif financier abyssal. Du côté contrats, les prédécesseurs de Frabrice Lusinde ont signé jusqu’à 1,6 milliard USD de contrats avec plusieurs partenaires mais n’ont jamais été financés. Pire, la SNEL, héritée par l’actuel directeur général que certains députés ne jurent que par son éviction, accuse de dette du service de la dette chez EXIM CHINA de l’ordre de 15 millions USD.
En ce qui concerne la trésorerie laissée par l’ancien comité de gestion, elle négative de 125 millions USD dont 80 millions USD de recours excessifs aux lignes de crédits et facilité de caisse, 25 millions de convention de financement et 20 millions USD à devoir aux engagements non financés.
Ce n’est pas tout, la SNEL laissée par l’ancien comité à un contentieux fiscal dû aux pénalités pour 119 milliards de CDF à la DGI (Direction générale des impôts) ; 63 milliards de CDF et 10 millions USD pour la DGRAD.
Face à ce tableau financier sombre, le DG Fabrice Lusinde, voulant à tout prix redresser la SNEL conformément à la mission lui confiée par le président de la République, a mis en place des orientations stratégiques et un Plan d’action 2023-2027 avec pour objectifs notamment de : Améliorer les services à la clientèle et réduire les poches noirs par l’octroi massif des compteurs (un client un compteur) ; retrouver l’équilibre financier , lever les réserves des commissaires aux comptes et certifier les états financiers , restructurer la dette et créer un Fonds d’investissement SNEL.
Bien plus, ce Plan vise également à organiser la relève de la classe dirigeante et de la SNEL et renforcer les capacités managériales par les NTIC, Executive MBA, gestion fiduciaire et gestion axée sur les résultats ou encore par l’économie et le droit à l’énergie.
Alors que le DG Lusinde s’activait à mettre ce plan de redressement de la SNEL que d’aucuns ont jugé que c’est le moment de fomenter un coup pour son éviction. Pourtant, il a à peine 23 semaines à tête de cette entreprise de l’Etat.
Rappelons que l’assemblée nationale, à l’issue d'une plénière où le DG Fabrice Lusinde a été entendu sur la gestion de la SNEL le 5 avril, a décidé de faire une demande au gouvernement pour sa révocation, selon eux, pour « incompétence ». Pourtant, Fabrice Lusinde est un des rares mandataires publics à avoir été recruté par concours initié par le COPIREP (Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques).
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