Dans une interview accordée au journal français Le Figaro, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, évoque la problématique d’éventuels accords que le pays pourrait signer avec le gouvernement américain sur l’exploitation des minerais.
Le président congolais veut absolument éviter « un bradage des minerais » ou des accords vite faits pour « sauver son régime ».
« Le but est d’obtenir un partenariat gagnant-gagnant, qui permettra à la RDC de transformer ses minerais localement, de créer de la valeur ajoutée, de constituer une chaîne de valeurs. Dans la mesure du possible, la transformation des matières premières devra se faire ici avec des investisseurs qui participent à la construction d’infrastructures énergétiques qui manquent à la RDC. Plutôt que d’acheter les produits volés chez nous à d’autres, il faut investir chez nous », a indiqué Félix Tshisekedi.
Par ailleurs, le président de la RDC a indiqué que des discussions avec Washington ont commencé depuis son accession au pouvoir en 2019, sous le premier mandat de Trump, avant d’être interrompues sous la COVID-19. Sous Biden, les discussions avaient repris et reprennent encore de « plus belle » après le retour de Trump à la Maison Blanche, a indiqué Félix Tshisekedi.
D’autre part, le département d'État américain a récemment indiqué que Washington est prêt à discuter avec Kinshasa sur l’exploitation des minerais rares qui se trouvent dans le sous-sol congolais, avec la possibilité d’un appui sécuritaire à la RDC.
Par conséquent, Félix Tshisekedi a reçu dimanche 16 mars 2025 Ronny Jackson, présenté comme un envoyé spécial de Trump, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.
« Nous voulons travailler pour que les entreprises américaines puissent venir investir et travailler en RDC. Et pour cela, nous devons nous assurer qu’il y a un environnement de paix », avait indiqué le diplomate américain dans des propos rapportés par la présidence congolaise.
Bruno Nsaka
