Kasaï Oriental : La SACIM sollicite l'implication du chef de l'État pour l’abrogation d’un arrêté limitant sa liberté de commercialisation du diamant

PAR Deskeco - 24 déc 2024 13:57, Dans Entreprises

La Société Anhui-Congo pour l’investissement minier (SACIM), basée dans le territoire de Miabi, province du Kasaï Oriental, sollicite l'implication de Félix Tshisekedi, président de la RDC, pour obtenir du ministère des Mines l’abrogation de l’arrêté qui restreint sa liberté de commercialisation du diamant.

« Je voudrais solliciter auprès du Chef de l’État, en tant que Père de la nation, l’abrogation de l’arrêté du ministre des Mines qui restreint la liberté de commercialisation du diamant à la Société Anhui-Congo pour l’investissement minier (SACIM) », a déclaré M. Jean-Marie Tshikuna, coordonnateur adjoint de la SACIM.

À l’en croire, beaucoup de jeunes travailleurs sont en train de démissionner parce qu’ils ne voient aucune perspective sur leur avenir hypothéqué à cause de cette mesure.

Il a déploré le fait que l’existence de cet arrêté soit également à la base de la réduction des clients éventuels qui se bousculaient pour l’achat du diamant, laissant ainsi la place à un petit nombre qui impose les prix.

« Cet arrêté a été pris le 22 février de l’année 2022 alors que le code minier, notamment dans ses articles 64 bis lettre D et 108, reconnaît aux entreprises minières l’activité commerciale », a-t-il dit.

Avant d’ajouter :

« La concurrence qu’il y avait avant, qui permettait d’avoir un grand nombre d’acheteurs, n’existe plus. Les acheteurs qui sont maintenant à un petit nombre ont le monopole, ce qui fait qu’ils imposent leurs prix, des prix sous-évalués par rapport au coût d’exploitation », a fait savoir le coordonnateur adjoint de la SACIM.

Il a indiqué que depuis que la MIBA est pratiquement en faillite, l’unique grande société dans l’espace Grand Kasaï est la SACIM. Quand cette société payait régulièrement chaque mois, il y avait quand même une masse monétaire qui était déversée dans le circuit commercial et tout le monde pouvait s’en retrouver. Même au niveau des régies financières, leurs assignations, en grande partie, devaient provenir de la SACIM. Actuellement, c’est la misère partout parce que la SACIM est en difficulté.

Jean-Marie Mukuna souhaite voir le Président de la République donner de nouvelles orientations pour la relance des activités de la multinationale chinoise AFEC, qui a investi dans cette province à travers la SACIM.

La délégation syndicale de la Minière de Bakwanga (MIBA) estime, pour sa part, que la première visite du 2ème quinquennat du Chef de l’État au Kasaï Oriental est celle d’espérance pour la concrétisation de la première tranche de 70 millions de dollars pour la relance effective de la société.

« Les attentes du banc syndical de la MIBA sont les mêmes que celles de toute la population kasaïenne. Tout le monde veut voir cette société émerger, se revêtir de sa belle robe », a déclaré M. Febatare Mohamed Ntumba, président de la délégation syndicale de la société Minière de Bakwanga (MIBA).

Bienvenu Ipan

 

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