Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a ouvert, samedi 18 janvier 2025, la porte à toute coopération dans le cadre de la mise en œuvre du projet « couloir vert », lancé au début de mois de décembre 2024 par la ministre de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba, avec comme objectif de renforcer la surveillance des aires protégées, indiquait-t-elle.
Le chef de l’Etat a fait cette annonce au cours de la cérémonie d’échange de vœux pour l’an 2025, qu’il a organisé samedi avec les ambassadeurs accrédités en République démocratique du Congo. Pour le garant de la nation, le « couloir vert » va au-delà d’une initiative environnementale, abordant également des réponses aux défis économiques.
« Le couloir vert va bien au-delà d’une initiative environnementale, il aborde une réponse globale aux défis économiques, sociaux et sécuritaires de notre pays. Ce projet générant des emplois, axé sur l’agriculture durable, la restauration des écosystèmes et l’écotourisme, offre une alternative tangible à l’économie de guerre dans cette partie de notre pays », déclare le président de la République.
Ce projet initié par le gouvernement, va s’étendre sur 500 000 kilomètres carrée de forêt qui va s’étendre de l’espace Grand Kivu vers Kinshasa. Ainsi, pour parvenir à sa concrétisation, le gouvernant congolais lance appel à tout partenaire intéressé, afin de le rendre bénéfique à la communauté locale.
« Pour concrétiser cette vision, la RDC, mon pays, demeure ouverte à toutes les coopérations pour un développement durable, ainsi près de 500 000 kilomètres carré de forêt primaire, seront protégés et l’évolution d’un corridor stratégique sera facilité pour le développement socioéconomique, et la valorisation durable des ressources naturelles au profit des communautés locales », a déclaré Félix Tshisekedi.
En décembre 2024, lors de son lancement, la ministre de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba, avait expliqué que le « couloir vert » visait à couvrir uniquement les espaces où les forêts sont dégradées par des plantations de palmeraies, ainsi que protéger les espaces où les forêts demeurent naturelles et de bon état. L’objectif de cette plantation de palmerais dans des zones en dégradation de forêt, est de diminuer la pression sur les zones forestières protégées et de bon état.
« Nous allons prendre toute la partie de forêt vers Bukavu, les espaces de savanes dégradées que nous allons devoir restaurer par ce couvert forestier, et par ailleurs, là où la forêt naturelle se trouve intacte, essayer de la préserver » indiquait Eve Bazaiba.
Le projet va confirmer, à travers le renforcement de la surveillance des aires protèges, la position de la RDC comme pays-solution face aux enjeux climatiques, et son engagement de renforcer sa capacité en matière d’espace s verts, faisait-t-elle savoir.
Jean-Baptiste Leni
