Le ministre des finances, José Sele Yalaghuli, a expliqué à DESKECO.COM le comportement des finances publiques depuis le mois de septembre de l’année 2019 pour répondre à certaines impératives de bonne gouvernance et des attentes des institutions financières internationales.
« Nous avons dû mener une politique d’austérité à partir du mois de septembre pour répondre aux exigences d’orthodoxie budgétaire mais beaucoup plus parce que nous sommes aujourd’hui en programme avec Fonds Monétaire International », a t-il expliqué.
Il souligne notamment le fait que le gouvernement a quand-même pu répondre positivement à ses engagements au niveau de l’administration.
« Il faut distinguer. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que les salaires ne sont pas payés. Tous les salaires sont payés. Les frais de fonctionnement au niveau des ministères, au niveau de tous les services publics sont payés, même si c’est avec un petit décalage, mais tout est payé. Ce qui n’est pas payé, d’ailleurs, ça peut se comprendre, c’est beaucoup plus du fait des effets d’éviction d’un certain nombre de dépenses publiques. On peut considérer que le secteur privé n’est pas vraiment payé, au titre des biens fournis à l’Etat », a t-il dit.
Le ministre souligne cependant qu’il reste beaucoup à faire au niveau de la dette intérieure.
"Disons au cas par cas certains ont été payés, mais on peut dire que ça fait au tour de 2 ou 3 mois. J’en ai discuté personnellement avec le premier ministre pour qu’au cours de l’exercice 2020 on puisse faire face aussi bien à la dette intérieure qu’en ce qui concerne le paiement au secteur privé, parce que finalement le secteur privé, c’est le secteur porteur de croissance », a t-il ajouté.
Pascal Mulegwa
