Entre les besoins urgents et la gestion quotidienne des finances publiques, parfois l’arbitrage n’est pas facile. C’est la situation dans laquelle se trouve la RDC qui en plus essaie de gérer la relance d’un partenariat crédible avec les institutions financières internationales. Et cette situation peut produire quelques tensions dans l’exécutif.
« Je vous ai dit tout à l’heure en répondant à un journaliste qui voulait savoir pourquoi l’argent ne circule plus, je lui ai dit qu’il n’y a plus de crédits à l’économie parce que nous avons découvert qu’il y a une lettre du ministre des finances qui interdit aux banques de donner des crédits sans son autorisation. Et nous disons d’où vient cette prérogative puisque ça bloque l’économie », avait dit à ACTUALITE.CD, Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
Dans une interview au même média, le ministre des finances José Sele Yalaghuli a donné sa version.
« Nous sommes en programme avec le Fonds monétaire international. Sur instruction du président de la République, le FMI a approuvé un programme de référence depuis le 16 décembre 2019. Conformément à ce programme, il faut limiter l’endettement de la RDC. L’un des secteurs d’endettement ce sont les entités publiques, et donc j’ai adressé un courrier, ce qui révèle de ma compétence constitutionnelle, au niveau de l’association Congolaise des banques, pour leur demandé qu’il n’est pas interdit qu’une institution publique aille s’endetter, mais il faut qu’il ait un avis préalable du ministère des finances qui dispose des prérogatives professionnelles pour la simple raison que ces entité relèvent du budget de l’Etat », a t-il expliqué.
Et d’ajouter:
« Et sous la tutelle du ministère des finances, il existe une direction de la fonction publique qui s’appelle la direction de la gestion de la dette publique, qui a pour prérogative d’analyser la soutenabilité avant de pouvoir permettre à chaque entité, que ça soit au niveau gouvernemental, que ça soit au niveau des territoriale, de s’endetter. Je n’ai pas dit qu’on n’accorde pas des crédit aux secteurs privés ».
Pascal Mulegwa