Lors d'un briefing spécial le 30 décembre 2024, le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku, a exhorté le gouvernement congolais à améliorer l'environnement de production du cacao et du café en République démocratique du Congo. L'objectif est de favoriser la transformation locale de ces produits et leur évacuation vers des zones nécessitant des approvisionnements, ainsi que sur le marché international.
Julien Paluku a souligné que cette démarche permettrait à la RDC de garantir son autonomie dans la commercialisation de ses produits agricoles, tout en échappant à l'influence à la dépendance étrangère.
Il a fait référence à la décision de l'Union européenne d'exclure le café et le cacao congolais du marché européen, en raison de leur lien présumé avec la déforestation. Cette accusation a été immédiatement rejetée par le gouvernement congolais, qui a insisté sur le fait que ces produits proviennent de terres arables disponibles dans le pays.
Le ministre a également noté que l'absence de conditions favorables à la transformation locale rend le pays vulnérable aux décisions imposées par les investisseurs étrangers. Pour améliorer la compétitivité du cacao congolais sur le marché international, il a insisté sur la nécessité de remplir certaines conditions internes.
« Le gouvernement doit construire des routes, des centrales hydroélectriques et intensifier les zones de transformation agricole. Si nous avons du café et du cacao en Équateur sans possibilité de les évacuer et de les transformer, nous resterons sous la coupe de ceux qui nous appliquent des sanctions », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que pour rendre le cacao compétitif à l'international, des améliorations en matière d'infrastructure, telles que les routes et l'électricité, sont essentielles. Ces éléments sont considérés comme des « outils de viabilisation des produits sur le marché international ». Il a également précisé que la principale zone de culture du cacao et du café en RDC se situe principalement dans l'Est, avec une partie en Équateur, où l'exploitation a déjà été abandonnée.
L'Union européenne a annoncé fin décembre 2024 l'exclusion des cafés et cacaos congolais du marché européen, les accusant d'être issus de déforestation. Le gouvernement congolais conteste cette décision, arguant que le pays dispose de nombreuses terres arables. Cette mesure d'exclusion, initialement prévue pour janvier, a été repoussée à décembre 2025.
Jean-Baptiste Leni