L'Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER) met en oeuvre une composante visant à installer, à l’horizon 2030, une capacité nationale de production du biogaz à hauteur de 1,54 milliards nm3 par an. Ceci vise à augmenter de manière significative la production du biogaz afin d’atteindre une part plus importante du biogaz dans le mix énergétique comme le recommande la politique nationale de l'énergie (PNE). C'est ce que renseigne le rapport annuel 2024 de l'Anser publié le 17 juillet 2025.
"Cette production sera repartie à raison de 40% destiné aux besoins de consommation des ménages et 60% aux applications permettant non seulement de valoriser le biogaz comme source d’énergie renouvelable, mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre en substituant les combustibles
fossiles dans diverses utilisations industrielles (production de la
chaleur, de l’électricité, etc.)", a-t-on lu dans ce rapport annuel 2024.
*Le développement de la filière biogaz est également vu comme un levier pour créer des emplois locaux et dynamiser les territoires*
Cette composante, poursuit le document, vise les résultats ci-dessous:
· Favoriser l’innovation et la recherche en finançant des projets de recherche et des initiatives innovantes ;
· Promouvoir l’utilisation des technologies avancées pour améliorer l’efficacité et la durabilité de la production du biogaz ;
· Créer des emplois et dynamiser les économies des territoires. Le
développement de la filière biogaz est également vu comme un levier pour créer des emplois locaux et dynamiser les territoires ;
· Contribuer à l’économie circulaire. Le PIB s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire en valorisant les déchets organiques
et en produisant de l’énergie renouvelable. Cela contribue à une gestion plus durable des ressources et à la réduction des déchets ;
· Intégrer le biogaz dans le marché de l’énergie. La RDC cherche à
intégrer pleinement le biogaz dans son marché de l’énergie, en le rendant compétitif par rapport aux autres sources d’énergie renouvelable.
" Cela inclut des mécanismes de soutien financier et des incitations fiscales pour les producteurs et les distributeurs du biogaz", souligne le document.
*Phase pilote: d'août 2024 à août 2025*
Selon le rapport annuel, la phase pilote (août 2024 - août 2025) sera entièrement financée par l’Anser et sera consacré à :
(i) L’étude de faisabilité pour l’installation dans le ZES de Maluku d’un premier site de
méthanisation d’une capacité initiale de 10.000 nm3/mois,
(ii) Construire l’unité de méthanisation, (iii) Mettre en service et gérer via le modèle
économie approprié l’unité de méthanisation construite et (iv) Contractualiser les partenaires de commercialisation. L’objectif de cette phase est de créer et d’attirer les investissements privés dans le secteur du biogaz.
*Mise à l'échelle : d'août 2025 à août 2030*
Cette phase (août 2025-août 2030), précise le document, consistera élargir les incitatifs (exonération, prêt à faible taux, subvention à la consommation, garanties) afin de booster les investissements publics et privés dans la production et
la commercialisation du biogaz et du digestat dans le but d’atteindre 1.5 milliards de nm3 à l’horizon 2030.
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