Le député national Flory Mapamboli a adressé une question écrite au directeur général de l’Office congolais de contrôle (OCC), selon une correspondance du 1er juillet dernier, consultée par Desk Eco et destinée au président de l’Assemblée nationale.
Sur son compte X, l’élu de Kasongo-Lunda, dans la province du Kwango, indique que sa démarche vise à obtenir des renseignements « au sujet de la gestion financière de l’OCC ».
« Les engagements incontrôlés du personnel en son sein, en dehors du cadre organique, auraient fait accroître sa masse salariale de manière spectaculaire, créant ainsi un déséquilibre structurel du compte d'exploitation, ce qui érode la santé financière de cette entité. J'ai demandé les états financiers et des documents relevant de la gestion des ressources humaines de l'OCC », écrit-il.
Depuis plusieurs jours maintenant, une atmosphère de tensions règne au sein de cette entreprise. En juin dernier, l’intersyndicale de l’OCC avait annoncé une grève sur l’ensemble du territoire national pour « protester contre l’inefficacité managériale des dirigeants, marquée notamment par des retards dans le paiement des salaires à l’échelle nationale ».
Elle réclamait également « le départ et le remplacement effectif du président du Conseil d’administration et du directeur général de cet établissement public comme condition pour reprendre le travail ».
Déjà en avril dernier, les organisations syndicales dénonçaient « un malaise social », caractérisé notamment par « l’octroi sélectif et irrégulier de grades à certains employés sans tenir compte de la convention collective de l’OCC, ainsi que par des menaces dirigées contre les délégués syndicaux ».
Par ailleurs, face aux alertes de détournement des deniers publics par les dirigeants de cette structure chargée de contrôler les produits en circulation en RDC, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, avait annoncé en mai dernier des réformes, notamment la digitalisation des services de l’OCC.
Bruno Nsaka