RDC : La Banque mondiale va accompagner les entreprises publiques dans la mise en œuvre de réformes pour une gestion transparente au profit du peuple

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PAR Deskeco - 03 juil 2025 15:01, Dans Entreprises

Invité de l’émission Parole aux auditeurs de la radio Okapi mercredi 2 juillet 2025, Albert Zeufack, représentant-pays de la Banque mondiale en RDC, a indiqué que son institution accompagnerait les entreprises du portefeuille de l’État dans la mise en œuvre des réformes pour une gestion transparente au profit de la population congolaise.

Selon lui, beaucoup de ces entreprises font des pertes énormes et pèsent sur le budget de l’État, contrairement à d’autres pays où elles contribuent grandement à la croissance économique.

« On peut réformer ces entreprises pour qu’elles deviennent plus efficaces. La Régideso, la RVA (Régie des voies aériennes), ainsi que les autres entreprises devraient rapporter de l’argent au Trésor public si on les gère bien. Ça se fait dans tous les autres pays. Nous avons l’expérience de ces pays qu’on peut ramener ici », a déclaré Albert Zeufack.

Cet accompagnement se fera dans le cadre du projet Gouvernance, transparence et résilience économique, estimé à 600 millions USD et approuvé, parmi d’autres projets, il y a un mois.

Ces fonds, sous forme d’appui budgétaire, permettront de mettre en place des réformes, en collaboration avec le gouvernement, pour améliorer la gestion des entreprises publiques.

« Ces entreprises pourront ainsi générer des bénéfices pour toute la population et fournir des services de qualité, notamment un accès à l’électricité à 100 % en RDC et à l’eau potable courante, même dans les villages », a souligné le représentant de la Banque mondiale.

En décembre dernier, lors des États généraux du Portefeuille, Alex N’kusu Dongala, secrétaire exécutif du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l’État (COPIREP), avait cité plusieurs freins au développement de ces entreprises : la lenteur et le manque de décision, la concurrence déloyale et agressive des ports privés (qui a réduit la part de marché de l’ONATRA), ainsi que les saisies intempestives des comptes des entreprises publiques par l’administration fiscale pour des arriérés fiscaux, alors que certaines détiennent des créances importantes sur l’État.

Il avait alors préconisé l’assainissement du portefeuille de l’État, l’amélioration de son organisation et de sa gestion, une meilleure gouvernance des entreprises publiques, ainsi que le renforcement de leur compétitivité pour stimuler l’économie nationale.

Bruno Nsaka

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