Le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, considère qu'avec le portail numérique récemment lancé au sein de son ministère, les entreprises du portefeuille deviennent une ressource publique dont la traçabilité est une exigence démocratique.
« Les entreprises du Portefeuille, patrimoine commun, ne peuvent plus être gérées à l'aveugle, elles deviennent une ressource publique dont la traçabilité est une exigence démocratique », a déclaré le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, lors d'une cérémonie officielle.
À l'en croire, ce portail numérique vient favoriser un renforcement structuré de l'écosystème du portefeuille de l'État.
« Aujourd'hui, nous franchissons une étape significative, celle du renforcement structuré de l'écosystème numérique du portefeuille de l'État », a ajouté Jean-Lucien Bussa.
« Il est question de rendre visibles les données essentielles, d'assurer le suivi, de les structurer, de les fiabiliser et donc de permettre un accès encadré à tous les acteurs concernés du portefeuille de l'État », a-t-il précisé.
Le ministère du Portefeuille dispose depuis plusieurs mois déjà d'un portail numérique pleinement opérationnel, et la solution technologique présentée par le ministre de la Recherche scientifique s'inscrit dans une logique de complémentarité d'une responsabilité collective afin de créer un lien fonctionnel entre ces deux instruments, pour garantir une gouvernance publique cohérente, moderne et efficace.
Cette initiative s'inscrit pleinement dans la mise en œuvre des recommandations formulées lors des états généraux du portefeuille tenus du 9 au 14 décembre 2024. Ces assises nationales avaient souligné la nécessité de doter les entreprises du portefeuille de l'État d'outils numériques robustes capables de renforcer la transparence, la redevabilité et l'efficacité dans leur gestion.
« Le numérique n'est pas un simple outil d'appui, mais un véritable levier du pilotage stratégique », a fait savoir Jean-Lucien Bussa.
Selon lui, les conclusions issues des états généraux du portefeuille sont sans équivoque : la gouvernance des entreprises publiques souffre encore d'une faible rigueur et dans certains cas d'une gestion peu orthodoxe qui affecte leur rentabilité économique et sociale. Parmi les résolutions adoptées figure notamment la réforme consistant en la mise en œuvre d'outils numériques destinés à centraliser et fiabiliser la performance.
Pour rappel, le ministère du Portefeuille a précédemment inauguré un portail numérique interactif développé sous l'égide du Conseil supérieur du portefeuille avec l'appui financier de la Banque mondiale, à travers le projet ENCORE.
Cet outil permet le traitement automatisé et l'archivage électronique des données des entreprises publiques, facilitant ainsi la publication régulière de rapports financiers et non financiers au bénéfice de l'État actionnaire.
Bienvenu Ipan
