Le ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, a effectué le lundi 15 septembre une visite de terrain à Uvira, au Sud-Kivu. En mission gouvernementale dans cette région, il a profité de son déplacement pour évaluer la situation de deux entreprises nationales stratégiques : le Programme volontariste agricole de Bwegera et la sucrerie du Kivu (SUKI).
À Bwegera, la production de maïs et de manioc se poursuit malgré la proximité du front. En revanche, à la sucrerie du Kivu (SUKI), les activités sont totalement à l’arrêt depuis février, à la suite de la guerre d’agression menée par le Rwanda contre la République démocratique du Congo, à travers ses supplétifs du M23/AFC.
Cette situation met en péril la récolte de 1 400 hectares de canne à sucre et l’emploi de 1 800 travailleurs. Après un entretien et une visite guidée de ces deux usines de production, le ministre d’État, accompagné de ses collègues ministres de la Coopération régionale, Floribert Anzuluni, et du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chargé des anciens combattants, Éliezer Ntambwe, a promis, au nom du gouvernement congolais, une intervention urgente pour sauver la saison et préserver les emplois menacés.
Le ministre d’État a rappelé que la politique d’industrialisation prônée par le gouvernement, sous le leadership du chef de l’État, Félix Tshisekedi, et dans la dynamique imprimée par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, place la transformation des produits agricoles au cœur de la relance économique. Cette orientation constitue un levier concret de lutte contre la pauvreté et de promotion de l’emploi inclusif.
Il faut indiquer que ces visites d’entreprises se sont déroulées en marge de la mission gouvernementale conduite à Uvira par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacqueman Shabani, reparti à Kinshasa pour des raisons de service, mais cette mission a été poursuivie par le ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, en compagnie de ses collègues Éliezer Ntambwe (Anciens combattants) et celui de l’Intégration régionale, Floribert Anzuluni. La délégation a évalué les réalités sécuritaires, économiques et sociales de la région, particulièrement affectée par l’afflux massif de déplacés venus de Goma, Bukavu et Minova.
« Notre jeunesse est capable d’entreprendre, même dans un contexte difficile. Nous allons soutenir ces initiatives locales qui participent à l’économie nationale », a conclu Aimé Boji Sangara, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre rapidement le plan d’action pour l’industrialisation et la création d’emplois.
Divine Mbala
