RDC: entre 2023 et 2024, les ressources financières de l'Anser sont passées de 12 190 282,20 USD à 26 066 310,06 USD, soit une augmentation absolue de 13 876 027,86 USD

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Anser
PAR Deskeco - 22 juil 2025 14:32, Dans Entreprises

Entre 2023 et 2024, l'Agence nationale de l’électrification et des services énergétique en milieu rural et périurbain (ANSER) a enregistré une progression remarquable de ses ressources financières. Celles-ci sont passées de 12 190 282,20 USD à 26 066 310,06 USD, soit une augmentation absolue de 13 876 027,86 USD, correspondant à une croissance de 114 % par rapport à l’exercice 
précédent.

"Cette hausse significative résulte principalement de la mise en oeuvre effective des mécanismes de perception des redevances, rendus opérationnels à la suite des arrêtés interministériels de novembre 2023. Elle intervient malgré un décaissement limité des dotations budgétaires, dont seulement 10 % des montants alloués ont été effectivement versés au cours de l’année 2024", a-t-on lu dans le rapport annuel 2024 de cette agence publié le jeudi 17 juillet 2025.

Selon le document, "Cette performance témoigne de la capacité croissante de l’agence à mobiliser des ressources propres, renforçant ainsi son autonomie financière et sa résilience face aux aléas du financement public".

En effet, renseigne la source,  le Programme des investissements prioritaires (PIP) Grand Kasaï capte à lui seul 52,73 % des ressources, 
représentant ainsi la moitié du total mobilisé. Les redevances constituent la deuxième source de financement, avec une part de 35,70 %, traduisant l’importance croissante de ces mécanismes dans la stratégie d’autonomisation financière de l’agence.
En troisième position, les dotations budgétaires du gouvernement n’ont été exécutées qu’à hauteur de 10,52 %, reflétant un faible taux de 
décaissement malgré les prévisions initiales.

Enfin, indique le rapport, les ressources issues de partenaires techniques et financiers restent marginales :
· Le financement du PNUD représente 1,04 %,
· Tandis que les recettes générées par la vente des Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) s’élèvent à seulement 0,02 %.
Cette répartition illustre non seulement la dépendance partielle de l’Anser à des financements spécifiques, mais aussi la nécessité de diversifier davantage ses sources de revenus pour garantir la pérennité de ses interventions.

Le même document révèle que l’utilisation des ressources en 2024 a été en majorité orientée vers les investissements. 
"En effet, 60,4 % des décaissements ont été consacrés aux dépenses d’investissement, confirmant l’engagement de l’Anser en faveur du développement des infrastructures et de l’extension de l’accès à l’électricité en milieu rural. En deuxième position, les dépenses liées au fonctionnement courant de l’agence représentent 27,7 % du total, couvrant principalement les charges administratives, les salaires et les frais de fonctionnement des services centraux. Le processus de décentralisation et de déploiement de l’Anser en provinces occupe la troisième place, avec une part de 6,4 %, illustrant les efforts en cours pour rapprocher les services de l’agence des territoires.
 

Enfin, les actions en lien avec le développement socio-économique ont absorbé 5,1 % des ressources décaissées, traduisant une volonté 
d’accompagnement des communautés rurales au-delà de l’électrification.
Les autres axes d’intervention ont enregistré des niveaux de consommation peu significatifs, en raison soit de leur caractère émergent, soit d’un démarrage progressif des activités.

Bienvenu Ipan

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