L’ambassade de la Norvège en RDC et le conseil norvégien des produits de la mer ont conjointement organisé, ce mercredi 27 novembre 2024, un séminaire d’échange, auquel ont pris part les entrepreneurs importateurs congolais, experts et consultants des organisations internationales en matière de pêche et pisciculture.
Ce séminaire a porté sur le développement de l’aquaculture, la pèche industrielle, et a permis aux exportateurs norvégiens de faire l’état de lieu du commerce du poisson séché et salé, communément appelé « Makayabu », dont le marché de l’exportation mondiale est détenu par la Norvège et la Chine sur le plan international, et sur lequel la RDC et la Norvège repose leur partenariat commercial.
De sa part, la RDC importe massivement le « makayabu » de Norvège pour répondre aux besoins de sa population, malgré ses potentiels en ressource en eau poissonneuse. Il était question d’échanger sur comment développer l’aquaculture et la pêche, et comment remédier justement le à ses défis. Le cadre a également servi aux exportateurs norvégiens de partager leurs expériences en matière de pèche de « makayabu », surtout par rapport à son industrialisation.
Pour l’ambassadeur norvégien, son pays a pu se forger une place du grand pays exportateur mondial des produits de la mer, grâce à la production de poisson. Cette politique a été mise en place grâce à l’abondance des eaux en Norvège.
« L’abondance de nos eaux a fait du poisson un produit commercial clé en Europe et ensuite le monde entier. Aujourd’hui, la Norvège rivalise le rang du premier exportateur des produits de la mer. La Norvège avec sa longue côte offre les meilleures conditions pour la pêche et la pisciculture. Nos relations commerciales avec la RDC sont dominées par le poisson, notamment le « makayabu ». C’est un plaisir de constater que ce produit est très précieux, qu’il est consommé à de nombreuses occasions, et il constitue une bonne source de protéine », a-t-déclaré l’ambassadeur norvégien Odd Molster.
Ces assisses ont permis aux importateurs congolais de raconter également leur expériences dans le domaine de pêche et de l’aquaculture. Ils soulignent, par exemple, les défis liés aux infrastructures et de non accompagnement auxquels ils font face.
Ces problèmes font en sorte que la pêche et l’aquaculture aient une production moins rentable, soient parfois butés aux problèmes de conservation. Ils ont également salué ce renforcement des capacités des exportateurs norvégiens et leur appui, pour que la pêche, considérée comme une activité secondaire, reprenne son utilité.
L’ambassadeur norvégien a ainsi témoigné la volonté de son pays de coopérer avec la République démocratique du Congo dans le cadre de la pisciculture et la pêche. Cette situation relance le débat sur la dépendance totale de la RDC de produits des eaux, alors que le pays est bourré des eaux riches en poissons qui ne sont pas exploitées. Le gouvernement congolais a été interpellé sur son inactivité dans le domaine.
Jean-Baptiste Leni