La production de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines SA), entreprise minière publique de la République démocratique du Congo (RDC) basée dans le Haut-Katanga, est en chute libre depuis plusieurs années.
La situation entre 2019 et 2024 s’avère catastrophique, selon un rapport d’une mission parlementaire rendu public en début de juin 2025.
Dirigée par le député national John Kabeya Mbonda, cette mission révèle que la Gécamines a produit 1 500 tonnes de cuivre en 2024, contre 25 000 tonnes en 2019 – soit une chute de 94 % en cinq ans.
Le cobalt suit la même tendance : l’entreprise n’a pas atteint une tonne de production en 2024, alors qu’elle en avait produit 300 tonnes en 2019.
La mission parlementaire identifie plusieurs facteurs à la base de la situation. Elle cite par exemple le fait qu’il n’y ait aucune relance des travaux de prospection géologique ou de certification des gisements ; aucun investissement dans l’extraction (équipements) ou le traitement (usines hydrométallurgiques) ; et que la priorité soit accordée aux dépenses de fonctionnement (avantages sociaux pour les cadres) plutôt qu’aux investissements productifs, tandis que les autres employés travaillent dans des conditions déplorables.
Pour inverser la tendance, les députés préconisent notamment une intervention urgente du ministère du Portefeuille pour superviser la gestion de la Gécamines ; un audit externe de la Direction générale actuelle ; ainsi qu’une évaluation permanente des contrats de performance signés avec les mandataires des entreprises publiques.
Bruno Nsaka
