COP29 : Judith Suminwa appelle à l’engagement pour le financement lié aux enjeux climatiques en faveur de la diversité naturelle de la RDC

Judith Suminwa, première ministre de la RDC. Photo d'illustration
Judith Suminwa, première ministre de la RDC. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 20 nov 2024 07:17, Dans Développement durable

Lors de sa prise de parole à la Conférence internationale sur le climat (COP29), qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa, a tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière sur la question du financement climatique, rappelant ainsi que cette question doit être abordée avec engagement et transparence face aux enjeux climatiques actuels.

« Il faut aborder, avec toute transparence et sans ambages, la question de la finance climatique, qui doit répondre aux enjeux climatiques avec plus d’ambition, plus d’engagement et surtout plus d’équité », a-t-elle déclaré.

Pour Judith Tuluka, bien que la RDC soit le pays solution face au changement climatique, elle demeure tout de même vulnérable aux effets du changement climatique. Face à cette question, Judith Tuluka appelle à des actions collectives de tous les États, en vue de préserver la RDC des effets néfastes du changement climatique.

« Mon pays, la RDC, poumon du monde, a le profil de pays solution. En effet, avec ses vastes étendues de forêts, qui régulent le climat mondial, sa riche biodiversité, ses réserves en eau douce, ses gigantesques zones de tourbières, ses diverses terres arables, sans oublier ses nombreux minerais critiques incontournables pour le développement de technologies de pointe à l’ère de la transition énergétique, la RDC est véritablement au cœur des enjeux climatiques. Cependant, elle reste vulnérable aux effets néfastes du changement climatique. Pour ce faire, l’ensemble des pays qui luttent contre le réchauffement climatique doit s’engager à nos côtés pour atteindre cet objectif de préserver l’humanité. Chaque pays doit jouer sa partition », a déclaré Judith Suminwa.

La Première ministre a souligné, dans son intervention, la nécessité d’un financement pour la mise en œuvre du Plan national d’adaptation, en vue de riposter à la crise climatique à laquelle la République démocratique du Congo est confrontée. Judith Tuluka a ainsi appelé les différents États à s’engager, afin que la RDC tire sa part pour son importante contribution dans la lutte contre le réchauffement climatique, à travers ses forêts.

« Face à la crise climatique, notre gouvernement a élaboré un plan national d’adaptation qui doit bénéficier d’un financement important afin de répondre à nos besoins. Il est urgent d’assouplir les modalités d’accès et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices », a-t-elle indiqué.

Joignant le projet initié par les États pour lutter contre le changement climatique pour le financement climatique au monde, Judith Suminwa propose une perspective de financement entre 1 100 et 1 300 milliards de dollars par an pour des avancées significatives dans le financement climatique. Pour elle, ce chiffre peut être atteint grâce à la mobilisation, ainsi qu’à la volonté de tous les États membres de lutter contre le changement climatique. Elle a également mentionné les dépenses que le gouvernement congolais réalise en accordant une part importante de son budget pour lutter contre la guerre dans l’Est, qui détruit la biodiversité, au lieu de l’investir dans la résilience climatique.

Dans son rapport sur la contribution des forêts africaines dans la lutte contre le changement climatique, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a estimé le financement à 6 200 milliards de dollars américains (USD) comme le capital naturel des écosystèmes africains. Il indique que ce chiffre résulte principalement des forêts africaines, qui contribuent activement à la stabilisation du climat mondial, notamment à travers la séquestration de carbone, le contrôle de la pollution, la rétention de l’eau et la fertilité des sols.

Le même rapport souligne que ces biodiversités ne sont pas souvent récompensées, encore moins intégrées dans le PIB des États africains.

Jean-Baptiste Leni

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