Le Conseil économique et social (CES) est l’une des institutions de la République démocratique du Congo qui ont été réconfortées par le message du Pape François étant donné que plusieurs sujets évoqués durant sa visite de 4 jours en RDC ont toujours été le crédo du CES, tant sur la jeunesse que sur le destin de la RDC en tant qu’Etat.Face aux jeunes au stade des martyrs le 2 février, le souverain pontife a plaidé pour une meilleure éducation de la jeunesse.
« Un diamant sort de la terre authentique mais brut, nécessitant un travail. De même, les diamants les plus précieux de la terre congolaise que sont les enfants de cette nation doivent pouvoir bénéficier de véritables opportunités éducatives qui leur permettent de mettre pleinement à profit leurs brillants talents. L’éducation est fondamentale: elle est la voie de l’avenir, la route à emprunter pour atteindre la pleine liberté de ce pays comme du continent africain. Il est urgent d’y investir afin de préparer des sociétés qui seront fortes si elles sont bien instruites, autonomes, si elles sont pleinement conscientes de leurs potentialités et capables de les développer avec responsabilité et persévérance », a dit le Pape devant les jeunes Congolais.
Le président du CES, Jean-Pierre Kiwakana, n’a de cesse, à chaque session de son institution, d’exiger du Gouvernement des réformes afin d’adapter l’éducation des jeunes au développement de la RDC.
« Quoique nous fassions ou quoique nous disions, le chemin d’un développement harmonieux nous ramènera toujours à l’éducation. Nous ne cesserons de plaider pour une réforme éducative et des formations adaptées à nos besoins économiques. Il est primordial de nous assurer que la qualité de l’éducation et l’instruction garantiront l’épanouissement d’un citoyen congolais en capacité d’être utile à la nation en étant un bon fonctionnaire, un bon administrateur, un bon entrepreneur ou encore, un bon ouvrier. C’est la condition sine quanone à l’uniformisation et à l’unification culturelle et idéologique de notre pays », dixit Jean Pierre Kiwakana le 1er décembre 2022 lors de la clôture de la session d’octobre du CES.
Bien plus, l’on a entendu le Pape François appeler le monde entier à laisser l’Afrique et la RDC libres en déclarant : « Ce pays et ce continent méritent d’être respectés et écoutés, ils méritent espace et attention : Retirez vos mains de la République Démocratique du Congo, retirez vos mains de l'Afrique! Cessez d’étouffer l’Afrique: elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin! »
De même, Jean-Pierre Kiwakana, préoccupé par l’insécurité dans la partie Est et la persistance de l’ingérence occidentale en RDC, n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour exprimer son ras-le-bol face à l’indifférence du monde, lors de la session d’octobre 2022 du CES. « Nous devons sans ambigüité aucune envoyer un message au monde : Le Congo n’est pas un supermarché discount où l’on vient se servir en gros… Derrière ces minerais, derrière ces paysages magnifiques, cette faune et cette flore inestimable, derrière ces communiqués laconiques nous annonçant dans l’indifférence de nouveaux massacres et exactions, il y a des êtres humains. Des femmes et des hommes qui ont un droit inaliénable à la vie et à la jouissance des richesses qu’un destin favorable a mis entre leurs mains. Chaque tuerie est une part de l’avenir de notre pays dont on nous prive ».
Avant de clore son message devant les jeunes au stade des martyrs, le Pape François les a exhorté à croire en leur avenir : « La République Démocratique du Congo attend de vos mains un avenir différent, car l'avenir est entre vos mains. Que votre pays redevienne, grâce à vous, un jardin fraternel, le cœur de paix et de liberté de l’Afrique ! »
Tout aussi, le CES croit en l’avenir de la RDC et a toujours appelé les dirigeants actuels à y travailler afin de léguer une nation prospère et en paix aux générations futures. Dès lors, pour Jean-Pierre Kiwakana, repenser la RDC est une question de « survie » et que les Congolais n’ont plus beaucoup de temps « pour aménager un avenir serein aux générations futures ». Ainsi, dans un message destiné aux jeunes, il dira : « Le Congo est un pays qui retrouvera paix, prospérité et sa place dans le monde, pourvu qu’en toutes choses nous privilégions la nation, le travail et l’unité ».
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