Dans son allocution de circonstance, Pierre Kangudia a salué le "compromis" trouvé entre les présidents de trois pays (RDC, Rwanda et Burundi) sur la date de signature de ces accords et d'avoir contribuer à "lever toutes les entraves pour la réalisation de ce projet". Ainsi, il a appelé ses pairs à "s'approprier" ce projet pour le bien-être des populations congolaises, burundaises et rwandaises.
Selon le ministre Congolais en charge de l'Energie et des Ressources hydrauliques de la RDC, le projet Ruzizi 3 date de 1992. C'est suite aux différents soubresauts qui ont traversé les trois pays que ce projet n'a jamais vu le jour pendant les deux dernières décennies.
D'une capacité installée de 144 MW, Ruzizi 3 pourrait produire jusqu'à 200 MW lorsque les études supplémentaires vont être finalisées, a indiqué Pierre Kangudia.
La construction et l'exploitation de Ruzizi 3 seront assurées par le Consortium IPS (Industrial Promotion Services) et la société SN Power. Ces entreprises ont aussi signé les accords de partenariat public-privé avec les trois pays.
De même, les sociétés qui s'occupent de l'énergie et des eaux en RDC, au Rwanda et au Burundi, ont également apposé leur signature sur ces accords pour la réalisation de la centrale de Ruzizi 3.
Le coût du projet est évalué à 400 millions USD dont 50% proviendront de bailleurs de fonds européens, notamment l'AFD, la Banque européenne d'investissement (BEI), la KFW et l'Union européenne. Près de 20% de ces fonds ont déjà été mobilisés depuis 2015 par la Banque africaine de développement (BAD).
La cérémonie de la pose de la première pierre est prévue en 2021 et l'inauguration en 2026.
La centrale hydroélectrique de Ruzizi 3 sera installée à Bukavu dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Ruzizi est la rivière par laquelle le lac Kivu se déverse dans le lac Tanganyika. .
Amédée Mwarabu