RDC : la relance de la MIBA parmi les priorités de Félix Tshisekedi

PAR Deskeco - 22 jan 2019 12:58, Dans Actualités

Tout espoir est permis maintenant que le pouvoir politique a changé de camp. Pendant tout le règne du Président sortant, Joseph Kabila, l’on a attendu en vain la relance de la Minière de Bakwanga (MIBA). Le nouveau Président Félix Tshisekedi devra tenir sa promesse de campagne de relancer la MIBA.

La Minière de Bakwanga (MIBA) est une société minière principalement active dans l'exploitation de diamants industriels et de joaillerie en Rdc depuis le début du 20ème siècle. Cependant, la plus grande société de la province du Kasaï-Oriental est agonisante depuis plus d’une décennie et demie.

Ses concessions sont actuellement spoliées, envahies par une exploitation industrielle à grande échelle, couplée de celle des artisanaux. Tout ceci se fait au vu et au su du pouvoir public. Au regard des prescrits du Code minier, ces exploitations artisanale ou industrielle sur les périmètres Miba, et même en dehors du polygone, sont quasiment frauduleuses.  

Avant sa faillite, la MIBA apportait près du tiers de son chiffre d’affaires au Trésor public pendant que près du quart (à l’époque 24 millions de dollars américains) était déversé sur le marché local de Mbuji-Mayi (en salaires, vivres et sous-traitances).

Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. La ville de Mbuji-Mayi est envahi des comptoirs et des trafiquants de diamants pour lesquels le Trésor  public prélève à peine 7 %, à en croire les chiffres officiels. Les 20 millions de carats produits annuellement sont complètement extravertis par rapport à l’économie de la province et de la République.

C’est ce qui est à la base de l'exode massif de sa population que connaît jusqu'à aujourd'hui  la province du Kasaï Oriental. Ce, depuis la descente aux enfers de la Minière de Bakwanga.

Le 10 février 2015, la société avait signé un contrat avec la firme chinoise "Mercure Ressources Drc" , œuvrant dans le secteur minier. Cette société est présente dans quelques autres provinces de la Rdc et dans au-moins cinq pays africains. La firme chinoise s’était approchée  de la MIBA par un contrat d'amodiation pour l'exploitation de ses périmètres en contrepartie du paiement d'un loyer équitable à la fin de chaque mois.

A côté de cette amodiation, Mercure Ressources Drc avait consenti un prêt sans intérêt et sans échéances de remboursement contraignant de 4 millions USD. Ce contrat devrait apporter à la Miba la ressource principale de 4 millions USD qui lui manquait dans son budget 2015.

Lequel budget était conforme au plan de sortie de crise de la société qui montrait que cinq mois après l’obtention de ce financement, la Miba allait dépasser l’équilibre Recettes-dépenses. Mercures-Ressources donnait ces 4 millions Usd à la Miba, sans intérêts et sans délai contraignant de remboursement.

La Miba devrait rembourser cette dette que quand ses revenus allaient lui permettre de le faire. Par contre, les revenus des opérations d’amodiation, sous surveillance de la Miba  à tous les stades, étaient à partager à parts égales avec la MIBA. Malheureusement, ce contrat avec Mercure Ressources Drc n’a pas pu être exécuté suite à la turpitude des dirigeants de la MIBA.

Depuis l'échec de ce contrat, la MIBA sombre. La relance de ce joyau de la République contribuera énormément à l’économie nationale et à celle de la province. C'est là qu'est attendu le nouveau président élu de la RDC qui est du reste originaire de cette contrée.

Proclamé gagnant de la présidentielle le 11 janvier par la Centrale électorale et confirmé par l'arrêt du 29 janvier de la Cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi Tshilombo va prêter serment au courant de cette semaine avant de prendre l'imperium de la magistrature suprême de la République démocratique du Congo.

Bokulaka Baende

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