Les États-Unis se sont engagés à lancer les activités relatives aux investissements du corridor de Lobito, un projet d'envergure économique visant l'intégration régionale dans la région des Grands Lacs. Dans le cadre de son lancement, les consultations des parties prenantes se poursuivent. Ce lundi 26 mai 2025, l'ambassadeur de l'Union européenne en RDC, Nicolas Berlanga Martinez, et l'ambassadrice des États-Unis, Lucy Tamlyn, ont rencontré le ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, pour faire le point sur l'état d'avancement du projet côté congolais.
« Nous sommes venus nous entretenir avec le ministre des Transports, avec mon collègue ambassadeur de l'Union européenne, pour renouveler le soutien des États-Unis et des États européens au corridor de Lobito, et aussi pour échanger sur les prochaines étapes », a déclaré Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC.
La rencontre a permis d'aborder les obstacles structurels à la relance de ces investissements, notamment, l'amélioration du climat des affaires en RDC, l'implication de l'État congolais comme principal régulateur et la nécessité de permettre au secteur privé engagé dans le projet de travailler efficacement.
Les entreprises du consortium international "Lobito Atlantic Railway" (Trafigura [Suisse], Vecturis [Belgique] et Mota-Engil [Portugal]) ont remporté l'appel d'offres pour l'exploitation de ce corridor pendant 30 ans.
Concernant le climat des affaires en RDC, il reste préoccupant en raison, de l'insécurité persistante, des problèmes de gouvernance, de l'impunité face à la corruption et aux détournements de fonds publics
Néanmoins, l'ambassadeur de l'UE a salué la volonté des autorités congolaises pour la mise en œuvre de ce projet.
« Il y a une forte volonté, mais je ne voudrais pas vous cacher qu'il existe des obstacles structurels. Pour attirer les investissements privés, il faut améliorer le climat des affaires et définir clairement le rôle régulateur de l'État », a-t-il précisé.
La rencontre a également abordé la question du financement. Les parties se sont accordées sur la nécessité d'établir un cadre financier stable et clair pour sécuriser les investissements privés. Ce méga-projet vise notamment à exporter des ressources minières vers les États-Unis.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités pour donner la priorité au secteur privé. Des progrès significatifs ont été réalisés concernant les demandes d'investissement public, et une nouvelle réunion est prévue le 17 juin », a ajouté l'ambassadeur de l'UE.
Pour rappel, le corridor Lobito relie l'Angola, la RDC et la Zambie, avec un financement de plusieurs milliards de dollars.
Jean-Baptiste Leni