RDC : La Banque mondiale entend mettre en place un centre de formation des métiers de barrages et hydrauliques pour préparer une main-d'œuvre locale qualifiée pour la construction d'Inga 3

barrage
PAR Deskeco - 02 juil 2025 13:26, Dans Développement durable

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d'Inga 3, validé par le conseil d'administration de la Banque mondiale le 3 juin dernier, dont la première phase est chiffrée à 250 millions USD, Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale en RDC, a indiqué que ce projet va permettre de mettre en place un centre de formation, dénommé « Académie Inga ».

« Dans ce projet, nous avons prévu ce que nous avons appelé l'Académie Inga, qui sera un grand centre de formation non seulement professionnelle mais aussi universitaire pour tous les métiers du barrage et tous les métiers de l'hydraulique », a déclaré le directeur pays de la Banque mondiale à Radio Okapi, ce mercredi 2 juillet 2025, lors de l'émission Parole aux auditeurs.

Il a précisé que la Banque mondiale travaille conjointement avec le gouvernement pour faire de ce centre l'un des meilleurs d'Afrique.

Selon lui, le barrage d'Inga 3 permettra la création d'une infrastructure qui reliera la côte à Kinshasa, et créera des zones industrielles autour de cette source d'énergie pour accueillir des entreprises génératrices d'emplois, d'où la nécessité de mettre en place ce centre de formation.

« Cela permettra de former les Congolais pour éviter que, dans quelques années, lorsque les travaux effectifs du barrage commenceront, les entreprises ne soient obligées d'importer de la main-d'œuvre, mais puissent employer des Congolais, car c'est l'emploi qui donne un bon niveau de vie », a-t-il précisé.

Plusieurs autres tentatives avaient été faites par le passé pour intégrer cette dimension dans le projet Inga, sans succès. En 2014 et 2016 par exemple, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement avaient tenté cette approche, sans obtenir de résultats probants, a indiqué Albert Zeufack.

Inga 3 constituera la troisième centrale hydroélectrique du site d'Inga sur le fleuve Congo, et s'inscrira dans la continuité des deux premières installations qui assurent déjà l'essentiel de l'approvisionnement électrique de la RDC, où 21 % de la population a accès à l'électricité. Avec une capacité potentielle allant de 2 à 11 GW, ce projet nécessitera près de dix ans de préparation et de construction, avec l'implication conjointe du gouvernement congolais, des bailleurs de fonds, du secteur privé et de la société civile.

Bruno Nsaka

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