PDL-145T : le président de la République exige que tous les ouvrages prévus dans la première phase soient livrés au plus tard le 31 décembre 2025

Une école construite à Boende, dans la province de Tshuapa, par le PNUD, dans le cadre du PDL 145 T
Une école construite à Boende, dans la province de Tshuapa, par le PNUD, dans le cadre du PDL 145 T
PAR Deskeco - 28 juin 2025 14:11, Dans Développement durable

Ayant assez duré, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a exigé ce vendredi 27 juin, lors de la 49ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, que tous les ouvrages prévus dans la première phase du Programme de développement des 145 territoires (PDL-145T), axé sur les infrastructures, soient terminés d’ici le 31 décembre 2025.

« Cette échéance avait été clairement réaffirmée parmi les résolutions de la douzième conférence de gouverneurs de provinces  où il avait été pris comme décision de mettre fin à la première phase du programme à la date précitée », peut-on lire dans le compte-rendu. 

Le document ajoute :

« Cependant, à l’analyse de taux de réalisation actuel, il apparait que certains retards pourraient compromettre le respect de délai si des mesures immédiates et coercives  ne sont pas prises ».

 Pour le président de la République, « le succès de cette première phase est capital pour la crédibilité du programme, mais surtout pour la confiance de nos concitoyens en la capacité de l’État à transformer concrètement leur quotidien ». Il faut rappeler que le programme est financé par le Fonds monétaire international (FMI), premier bailleur de fonds du gouvernement actuel dans le cadre de ce projet.

« Il est donc impératif que la parole donnée devienne un acte accompli », a déclaré le chef de l’État. Pourtant, dans certaines provinces comme le Kasaï, un récent rapport du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL), publié en mai dernier, révèle qu’aucun ouvrage n’a été livré à ce jour par le PNUD, l’une des agences d’exécution du projet. Quant au CFEF, l’autre agence, il n’a livré que 65 % des ouvrages dans d’autres provinces. L’étude, menée dans quatre provinces (Kwango, Kongo-Central, Kasaï et Kwilu), dresse un bilan préoccupant des travaux réalisés.

Pour garantir le respect des engagements, le président a chargé la Première ministre Judith Suminwa, en sa qualité de coordonnatrice du programme gouvernemental, de mobiliser sans délai l’ensemble des ministres concernés, notamment celui chargé du Plan et de la coordination de l’aide au développement. L’objectif est de « mettre toutes les batteries en marche pour que tous les ouvrages de la phase 1 soient intégralement achevés et livrés dans le délai imparti, soit au plus tard le 31 décembre 2025 ».

Chaque gouverneur de province est appelé à s’impliquer personnellement aux côtés des agences d’exécution pour accélérer les travaux restants et lever les goulots d’étranglement identifiés, a précisé Félix-Antoine Tshisekedi. Un rapport d’étape détaillé est attendu dans un délai de 60 jours, présenté lors d’un Conseil des ministres restreint.

Pour rappel, le 19 juin 2025, une réunion d’évaluation des progrès et d’examen des perspectives visant à renforcer l’impact du programme a été organisée par le vice-Premier ministre chargé du Plan, Guylain Nyembo, avec les partenaires techniques et financiers, en vue de lancer la deuxième phase.

Jean-Baptiste Leni

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