PDL-145T : inadéquation entre les priorités choisies et les besoins réels de la population en infrastructures, notamment au Kasaï et dans le Kwilu

Une école construite à Boende, dans la province de Tshuapa, par le PNUD, dans le cadre du PDL 145 T
Une école construite à Boende, dans la province de Tshuapa, par le PNUD, dans le cadre du PDL 145 T
PAR Deskeco - 27 mai 2025 12:35, Dans Développement durable

Dans le cadre du Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T), certains projets d'infrastructures réalisés ne correspondent pas aux besoins réels des populations. C'est ce que révèle un récent rapport du Centre de recherches en finances publiques et développement local (Crefdl).

Les provinces du Kasaï et du Kwilu illustrent particulièrement cette situation. Les chercheurs du Crefdl ont constaté que certains projets, bien qu'extérieurs au PDL-145T, sont exécutés par des bailleurs de fonds comme la Banque mondiale dans le cadre du Projet multisectoriel de nutrition et de santé (PNMS).

« L'UNICEF implémente également des projets de construction d'écoles dans la province du Kasaï avec le financement du gouvernement britannique », précise le rapport. Celui-ci déplore que « le processus de priorisation des besoins n'ait pas été inclusif » et que « les dynamiques communautaires n'aient pas été consultées ».

Le document ajoute : 

« Le volet 1 du PDL-145T a été calqué sur le modèle du Projet de reconstruction/réhabilitation des infrastructures scolaires (PRRIS) ou du Projet d'équipement des structures sanitaires (PESS) exécuté sous Joseph Kabila entre 2013 et 2016. »

Le Crefdl estime qu'à la place de certaines constructions scolaires, d'autres infrastructures seraient plus urgentes. Par exemple à Tshikapa (Kasaï) : réhabilitation des routes et lutte antiérosive, à Muanda (Kongo-Central) : accès à l'électricité, dans la commune de Djuma (Kwilu) : accès à l'eau et à l'électricité, réhabilitation du bac permettant la traversée de la rivière Kwilu. 

Bruno Nsaka

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