Avec le financement de la banque mondiale, le FPM SA a procédé au lancement des activités du fonds de garantie partielle du portefeuille des crédits (Fonds GPP), ce mardi 5 septembre au Sultani Hôtel, à Kinshasa. Ce mécanisme qui s’étale sur 5 ans a été mis en place avec le gouvernement congolais comme partenaire à travers les ministères des finances et de l’entrepreneuriat, à travers le projet “Transforme”. Sans doute, un outil indispensable de développement.
Une conjugaison d’efforts entre public et privé qui vient pallier les insuffisances caractéristiques de l’économie congolaise.
« Nos attentes sont notamment d’accroître l’inclusion financière, c’est à dire l’accès au crédit aux MPME ayant des projets viables mais qui n’ont pas assez de garanties pour soutenir leurs demandes de crédit au niveau des institutions financières », a dit Partrick Nkongo, Directeur Général adjoint du FPM SA.
Le FPM SA dispose d’un appui financier de 37 millions de dollars américains pour la mise en place de Fonds GPP. Les objectifs étant de promouvoir l’accès au credo aux PME et aux Microentrepreneurs, réduire l’ensemble des risques dans le secteur par une amélioration du partage des risques avec les institutions financières participantes, pallier les obstacles de financement des projets viables mais non bancaires par insuffisance des garanties adéquates, mitiger les effets néfastes des crises financières et compenser le manque de concurrence entre les IFP.
La garantie partielle veut dire que c’est un mécanisme de partage de risque entre l’institution financière et le FPM. C’est à dire que l’institution qui accorde le crédit ne prend pas un risque de 100% car la couverture est assurée par le FPM et les bénéficiaires finaux.
Il est à noter que la RDC n’a pas les meilleurs chiffres dans le secteur. Il y a un faible taux d’inclusion financière estimé à moins de 40% contre une moyenne en Afrique subsaharienne de près de 75%, faible taux de crédit intérieur fourni au secteur prive, seulement 7% de PIB et une faible couverture géographique des institutions financières. Bien que la plupart des provinces soient ouvertes, la couverture réelle à l’échelle territoriale est faible. D’où la nécessité de la démarche du FPM SA.
Dans le passé, en quête d’amélioration du secteur financier, quelques tentatives de mise en place de fonds de garantie, notamment au sein de la Direction générale de la dette publique en 1976, appelé Fonds de gestion d’amortissement de la dette. Malheureusement ces expériences ne se sont pas pérennisées. Suite à cela, des initiatives ont pris place pour soutenir l’accès aux financements des MPME. La plus prometteuse est sans soute celle lancée ce mardi par le FPM SA.
Le Fonds GPP a des impacts sur 5 objectifs de développement durable : le premier qui est la l’élimination de la pauvreté, le cinquième qui est l’égalité entre les sexes, le septième en rapport avec les énergies propres et d’un coup abordable, le huitième qui est le travail décent et la croissance économique, et le treizième qui est la mesure relative à la lutte contre les changements climatiques.
Le FPM, Fonds pour l'inclusion financière en RD Congo, est un fond qui contribue à la réduction de la pauvreté en RDC en favorisant le développement d'une offre durable de services financiers accessibles aux Micro, Petites et movennes Entreprises (MPME) et aux populations à faibles revenus. Pour y parvenir, le FPM s'appuie sur les institutions financières, à qui il accorde des services d'assistance technique et des financements.
Il est à rappeler que le FPM SA, agréé par la BCC depuis février 2015, œuvre depuis plusieurs années auprès des Institutions Financières en RD Congo par des activités de refinancement afin de faciliter l'accès aux produits et services financiers aux MPME et aux populations actives à faibles revenus dans un but de réduction de la pauvreté et amélioration des conditions de vie des populations en RD Congo.
Emmanuel Kuzamba
