RDC : l'APLC tient mordicus à la création d'une loi spéciale anti-corruption pour mieux combattre ce fléau

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Photo d'illustration
PAR Deskeco - 12 juil 2023 16:18, Dans Actualités

L'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) tient mordicus à la création d'une loi spéciale anti-corruption en République Démocratique du Congo pour prévenir le pays contre les actes de détournement des deniers publics. 

C'est ce qu'a soutenu, Beny-Laure Kamwiziku, la Coordinatrice adjointe en charge de la détection, prévention et administration de l'APLC, lors de son intervention, le mercredi 11 juillet 2023, dans un panel axé sur le thème: « lutte contre la corruption, rêve ou réalité ? Quelles sont les retombées des efforts annoncées ? », à l'occasion de la célébration du 20e anniversaire de la radio Top Congo FM.

« Nous sommes en train de plaider en faveur d'une loi spéciale anti-corruption. La loi pénale de notre pays ne prend pas en compte certains aspects de la lutte contre la corruption et cela, fragilise la lutte. », a-t-elle déclaré. 

L'APLC se plaint que le pays continue à compter jusque-là une catégorie des personnes considérées comme intouchables, protégées par certaines immunités.

Dans sa loi anti-corruption qu'elle élabore, l'APLC veut mettre fin à cette catégorie des personnes.

« C'est le cas des immunités qui empêchent certains auteurs de corruption et des faits assimilés d'être poursuivis. Et dans cette loi spéciale anti-corruption que nous élaborons, nous voulons que la qualité de l'auteur n'empêche pas des poursuites judiciaires contre des personnes accusées de corruption », a-t-elle insisté. 

La Coordinatrice adjointe de l'APLC précise que l'infraction de la corruption devrait être imprescriptible dans la loi anti-corruption préconisée. 

Concernant les retombées économiques de l'action de l'APLC, Beny-Laure Kamwiziku a indiqué que grâce aux missions diligentées en provinces notamment au Lualaba, l'APLC a permis au Trésor public de récupérer plus de 300 millions de dollars américains. 

Dans la même veine, plus de 150 biens immobiliers publics spoliés ont été identifiés et des démarches sont en cours pour permettre à l'État congolais d'être rétabli dans ses droits.

De son côté, Francis Lusakueno, Coordonnateur adjoint chargé des poursuites et du suivi des affaires fixées en justice, a estimé que la numérisation des institutions du pays devrait jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la corruption. 

Ce panel a aussi connu la participation des représentants de l'Inspection générale des finances (IGF) mais aussi  de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF). 

Notons qu'au dernier classement de Transparency International sur l'indice de perception de la corruption, publié le 31 janvier, la République Démocratique du Congo est située à la 166ème place sur 180 pays et territoires avec un score de 20 sur 100, soit +3 places gagnés par rapport à l'an dernier où le pays était aligné à la 169e place avec 19 sur 100 comme score. Ce qui représente une légère progression et un recul de la corruption.

Jordan MAYENIKINI 

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