Le nouveau ministre des Mines, Louis Kabamba, a lancé cette semaine une tournée de terrain destinée à s’imprégner de la réalité opérationnelle des entreprises minières en République démocratique du Congo. Cette tournée intervient après plusieurs rencontres avec des partenaires politiques étrangers de la RDC, tels que la Chine, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, ainsi que les Etats-Unis, en vue de redynamiser le secteur de mines, prioritaire de l’économie congolaise.
Dans le cadre de sa tournée du terrain, il a effectué, ce vendredi 19 septembre 2025, une visite officielle des installations de Tenke Fungurume Mining (TFM), l’un des principaux producteurs de cuivre et de cobalt du pays, situé dans la province de Lualaba, détenant la plus grande réserve de cobalt au monde.
Accueilli par la direction générale de l’entreprise, le ministre a parcouru plusieurs sites stratégiques, notamment la mine à ciel ouvert Fungurume 9 et l’usine de traitement 30K. Objectif : suivre de près les processus opérationnels, identifier les difficultés rencontrées par l’entreprise et explorer les axes de collaboration renforcée entre le gouvernement et TFM.
Lors de cette visite, la société a présenté au ministre un ensemble de défis auxquels elle est confrontée. M. Kabamba a assuré de sa disponibilité à s’impliquer personnellement pour apporter des solutions appropriées. Il a également pris le temps d’échanger avec les travailleurs, mettant en lumière l’importance de leur rôle dans la création de valeur pour l’économie nationale.
Le ministre a salué la contribution économique de TFM, tant en matière de création d’emplois directs et indirects que dans le développement des communautés locales. Il a encouragé ces dernières à s’approprier pleinement les projets miniers, rappelant que « les richesses du secteur doivent profiter équitablement à toutes les parties prenantes : l’État, les entreprises et les populations locales ».
Cette descente a permis également au ministre d’évoquer, avec ces entreprises minières, la question de la dotation minière estimée à 0,3% stipulé par le code minier de 2018, que certaines de ces entreprises ont du mal à payer. Mais aussi la question de la destruction de l’environnement, pénalisant la population, telle que soulevée récemment par le gouvernement à travers son ministre de Justice lors du dernier briefing.
Avant cette visite chez Tenke Fungurume Mining, le ministre a échangé avec les directeurs généraux des entreprises minières, au cours d’une réunion organisée par le ministère sur le site de Kamoa Copper SA, dans la province du Lualaba.
Cette rencontre a eu pour but de débattre des préoccupations du secteur, dont la prise en compte de la dotation minière destinée aux communautés locales. Elle a également permis de recueillir des propositions et de poser les bases d’une collaboration constructive entre le gouvernement, les opérateurs miniers et les communautés locales.
Deux recommandations clés ont émergé, dont la création d’un comité de suivi chargé de veiller à l’exécution des recommandations formulées et d’élaborer une feuille de route opérationnelle, ainsi que l’instauration d’une évaluation périodique afin de mesurer les progrès réalisés et garantir la mise en œuvre effective des résolutions adoptées.
Jean-Baptiste Leni