CHEMAF SA, entreprise privée opérant dans le cuivre et le cobalt au Haut-Katanga et au Lualaba, traverse une zone de turbulences. La production est en chute libre, les équipements vieillissants. Des blocages existent à tous les niveaux, notamment pour sa vente. Face à cette situation on ne peut plus alarmante, les travailleurs sollicitent l’implication du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, pour accélérer le processus de vente de cette société minière dans le but de « garantir par écrit la sauvegarde des emplois et des droits sociaux ; instaurer un dialogue permanent entre l’État, l’employeur et les représentants des travailleurs ».
Selon les sources, ces agents ont, en outre, demandé avec insistance à l’État congolais d’agir vite pour éviter l’effondrement total de l’entreprise et la catastrophe sociale qui en découlerait.
Les travailleurs redoutent une perte massive d’emplois en cas d’effondrement des activités, avec en toile de fond une possible déstabilisation sociale dans les communautés de Kolwezi et Lubumbashi.
Constituée historiquement à Lubumbashi, CHEMAF exploite la mine Étoile, dont les équipements vieillissants ont aujourd’hui besoin d’être renouvelés. Or, seule la validation de la vente permettra au nouvel acquéreur de poursuivre l’exploitation et d’investir dans leur modernisation.
À côté de cette mine historique, CHEMAF détient aussi la nouvelle mine de Mutoshi, particulièrement riche en minerais. Son usine est déjà construite à près de 90 %, mais faute de financement, les travaux n’ont pas pu être finalisés.
Selon les projections, cette mine représente l’avenir de CHEMAF, car elle devra accueillir à terme près de 5 000 travailleurs.
Bienvenu Ipan