Dans le cadre de l’accélération de la relance des projets d’infrastructures en RDC, le ministre des Infrastructures, John Banza Lunda, a reçu, ce vendredi 5 septembre 2025, une délégation de la Banque mondiale conduite par Binyam Reja, responsable sectoriel pour les transports en Afrique.
Cette rencontre stratégique s’inscrit dans la continuité des actions entreprises par le gouvernement pour moderniser les routes, renforcer la connectivité nationale et stimuler le développement économique. Elle fait également écho aux priorités fixées plus tôt dans la journée par le ministère, centrées sur la durabilité, la transformation territoriale et l’intégration régionale.
Trois grands axes ont dominé les échanges :
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Le Projet BIMI (Boosting Inclusive and Modern Infrastructure) : doté d’un financement de 1,5 milliard de dollars, ce projet vise à désenclaver les provinces de l’Est et de l’Ouest de la RDC. Il comprend la réhabilitation d’axes routiers majeurs, la construction de ponts et l’amélioration des corridors logistiques.
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Le corridor de Lobito : infrastructure régionale majeure connectant la RDC à l’Angola et à la Zambie. Ce couloir vise à faire de la RDC une plaque tournante du commerce régional et à améliorer l’attractivité économique du pays.
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Les réformes structurelles : pour garantir l’impact durable de ces investissements, la Banque mondiale insiste sur des partenariats locaux solides, la transparence dans l’exécution des projets et l’adoption de normes environnementales.
Binyam Reja a souligné que « ce projet sera hautement transformateur et soutiendra des millions de personnes à travers le pays ». Pour sa part, le ministre John Banza Lunda a réaffirmé sa volonté de faire des infrastructures un moteur de croissance inclusive, soulignant que chaque chantier doit améliorer concrètement le quotidien des Congolais.
Ce nouvel élan dans la coopération entre la RDC et la Banque mondiale intervient dans un contexte de reconstruction nationale et de réformes structurelles engagées depuis 2019. Le gouvernement mise sur des partenariats solides pour combler le déficit d’infrastructures, évalué à plus de 3 milliards USD par an selon les estimations de la BAD. Un déficit important qui ne peut être comblé que par des partenariats publics-privés, au risque d’augmenter la dette public, selon les experts du domaine de Finances Publiques.
Le projet BIMI s’inscrit également dans la logique du Programme de Développement Local des 145 Territoires, tout comme le corridor de Lobito s’aligne sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). La prochaine étape sera l’adoption rapide des mécanismes de mise en œuvre, avec un accent sur la redevabilité, les audits techniques et l’implication des communautés locales.
Jean-Baptiste Leni
