Les discussions sur la mise en œuvre du corridor de Lobito se poursuivent à Kinshasa. Le jeudi dernier, le vice-premier ministre, ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a reçu, dans son cabinet du travail, une délégation de la Chambre des représentants des États-Unis, venue échanger sur l’avancement de ce projet régional, financé à la hauteur de 6 milliards de USD par les Etats-Unis.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des travaux pour les dernières lignes, et intervient après la présentation de résultats des études de préfaisabilité, le 9 septembre dernier, par les experts de l’Union européenne et des États-Unis. Des études, qui ont préalablement établi les besoins financiers et délais de la première phase, qui comprend la modernisation de la ligne Dilolo-Kolwezi-Tenke.
Conduite par Ryan Engen, conseiller économique auprès de l’ambassade des États-Unis, la délégation du Congrès a réaffirmé l’engagement de Washington à accompagner la RDC dans le cadre de ce projet structurant.
« Nous avons une délégation de notre Congrès pour discuter de la coopération entre les États-Unis et la RDC, notamment sur la question du transport. La relation entre nos deux pays est actuellement à son âge d’or. Ce sont de bonnes opportunités pour progresser, surtout sur le corridor de Lobito, pour lequel nous espérons des avancées rapides », a déclaré M. Engen à l’issue de la rencontre.
Il a également souligné la volonté américaine d’impliquer non seulement ses propres entreprises, mais aussi les partenaires européens, afin de fédérer les efforts.
« Nous avons plusieurs entreprises qui peuvent faciliter le processus, maintenant là on essaie de rassembler tous les éléments pas juste pour les américains, les européens également, pour mettre en ensemble, afin d’aller vers l’avenir ensemble. On a des relations qui sont très bonnes avec la RDC pour changer un petit peu les dynamiques au niveau de l’avenir, avec nous et nos partenaires. Les partenariats doivent être basés sur les bienfaits pour le peuple, pas juste extraire des choses et après sortir », a-t-il déclaré.
Le corridor de Lobito, qui relie l’Angola, la RDC et la Zambie, est considéré comme un axe stratégique pour le développement économique et l’intégration régionale. Il doit permettre de diversifier les routes commerciales africaines, d’améliorer la connectivité et de renforcer la valeur ajoutée locale grâce à l’industrialisation.
Jean-Baptiste Leni
