Dans le cadre du contrat chinois, les investissements liés à la cession des actifs miniers en 2025 devaient atteindre plus de 957 milliards CDF (soit environ 334 millions USD, au taux du collectif budgétaire), selon le budget 2025.
Pourtant, au 17 juin 2025, les engagements effectifs dans le cadre de ce contrat ne s’élevaient qu’à 37 milliards CDF (environ 13 millions USD), selon le Plan d’engagement budgétaire du troisième trimestre 2025, un document du ministère du Budget consulté par Deskeco. Cela représente un taux de réalisation de seulement 3,9%.
En temps normal, les investissements prévus dans le cadre du contrat chinois auraient dû dépasser 167 millions USD dès le premier semestre. Cette situation suscite des interrogations quant au respect des engagements par le Groupement des entreprises chinoises (GEC) et le gouvernement de la RDC, les deux parties signataires de l’Avenant 5.
Le même document révèle par ailleurs que les investissements prévus pour le troisième trimestre 2025 s’élèvent à plus de 145 milliards CDF (environ 50 millions USD). Reste à savoir si les fonds manquants seront intégralement débloqués d’ici la fin de l’année, ou si une correction budgétaire discrète est à prévoir.
Signé le 14 mars 2024, l’Avenant 5 a toujours fait l’objet de critiques, tant sur ses clauses que sur son exécution. En mars dernier, la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) alertait sur une perte estimée à 7 milliards de dollars sur 17 ans pour la RDC, équivalant aux montants injectés dans les infrastructures promises, en raison des exonérations accordées à la partie chinoise.
Conformément à l’Avenant 5, la RDC doit recevoir un financement annuel de 324 millions USD pendant 17 ans pour la construction d’infrastructures, principalement routières, en échange de l’exploitation du cuivre et du cobalt dans le Katanga.
Bruno Nsaka
