RDC : le CERF alloue 750 000 USD pour le traitement du choléra dans les provinces de Maniema et Tshopo

Dollars américains
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PAR Deskeco - 26 mai 2025 09:46, Dans Actualités

Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 23 mai, le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) a alloué une somme de 750 000 dollars américains pour le traitement du choléra dans les provinces de Maniema et Tshopo. Ces dernières subissent depuis quelques temps la recrudescence de cette épidémie.

Du 11 avril au 5 mai 2025, ces deux provinces ont connu une hausse considérable de cas, avec un cumul de 158 cas suspects à 577 cas enregistrés en l’espace de quatre semaines. Ces cas ont été recensés dans les zones de santé de Kindu, Alunguli (Maniema) et Opala (Tshopo). Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire en RDC, a précisé que cette intervention d’urgence était essentielle pour la protection des communautés.

« L’activation du cadre d’anticipation du choléra montre toute la pertinence de cette approche : intervenir à temps pour contenir l’épidémie, protéger les communautés et prévenir une aggravation de la situation sanitaire et humanitaire », a déclaré Bruno Lemarquis.

Le communiqué précise aussi que cette allocation de 750 000 USD permettra à l’UNICEF, à l’OMS et à leurs partenaires d’améliorer l’accès à l’eau potable, aux infrastructures sanitaires et aux services d’hygiène, de renforcer la prévention et le contrôle de l’épidémie, et d’assurer une prise en charge rapide des populations affectées.

Le cadre d’action anticipatoire contre le choléra a été lancé en 2022, développé en partenariat avec le Programme national d’élimination du choléra et de lutte contre les autres maladies diarrhéiques (PNECHOL-MD), l’OMS et l’UNICEF. Il repose sur des déclencheurs épidémiologiques prédéfinis, permettant de mobiliser des financements d’urgence dès les premiers signaux d’alerte.

« Ce mécanisme innovant permet de sauver des vies en intervenant à temps. Il fournit également des enseignements précieux, adaptables à d’autres contextes épidémiques », a souligné Bruno Lemarquis.

Il a poursuivi : « En misant sur la prévention, nous repensons nos pratiques de réponse face aux urgences sanitaires : agir tôt, c’est réduire la souffrance humaine, et c’est aussi éviter les coûts bien plus élevés d’une réponse tardive. »

À noter qu’en RDC, depuis sa création, ce cadre a pu intervenir dans les provinces endémiques du Tanganyika (juin 2023) et du Nord-Kivu (janvier 2023 et mars 2025).

Divine Mbala

 

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