Les dernières statistiques de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM), sous tutelle du ministère des Mines, placent le Haut-Katanga en tête des provinces exportatrices d’étain artisanal en 2024. Avec 45% des volumes, soit 7 179,13 tonnes pour une valeur de 65,9 millions USD, la province confirme son rôle clé dans ce secteur.
Derrière le Haut-Katanga, le Maniema se positionne en deuxième place, contribuant à 26% des exportations artisanales, avec 4 158,34 tonnes (45,5 millions USD). Le Sud-Kivu suit avec 18% (2 863,64 tonnes, 33,2 millions USD), devant le Tanganyika (8%, 1 165,75 tonnes, 13 millions USD). Le Nord-Kivu, en revanche, ne représente que 3% des volumes, avec 486,09 tonnes (5,1 millions USD)
Par conséquent, l’analyse des mêmes données renseigne que la RDC a exporté 42 953,04 tonnes d'étain (cassitérite) en 2024, pour une valeur totale de 513 015 856,72 de dollars américains (USD).
L'exploitation industrielle représente 63% des exportations en volume, avec 27 100,10 tonnes (350 millions USD), contre 15 852,95 tonnes (162,8 millions USD) pour le secteur artisanal.
La RDC représente environ 8 % de l'offre mondiale de ce métal, largement utilisé notamment dans l’électronique, où il sert principalement à la fabrication de soudures et de revêtements anticorrosion pour les circuits imprimés.
L'interruption des exportations de ce métal, également essentiel dans l’emballage alimentaire, où il protège les boîtes en acier (fer-blanc) grâce à son caractère inoxydable et non toxique, a entraîné une nette augmentation de son prix, passé de 25 175 USD fin décembre 2023 à 32 640 USD la tonne fin 2024
Actuellement, le prix sur le marché mondial de l’étain, dont le rôle émerge dans les énergies renouvelables, notamment pour les batteries et les panneaux solaires, atteint 35 000 USD la tonne.
Bruno Nsaka
