Soutenue par des milliardaires tels que Bill Gates et Jeff Bezos, KoBold Metals, une entreprise américaine spécialisée dans l'exploration minière grâce aux technologies les plus avancées au monde pour découvrir des gisements de métaux rares – utilisés notamment dans la fabrication des batteries de véhicules électriques –, est sur le point d'acquérir environ 17 000 concessions minières en République démocratique du Congo. Ce projet s'inscrit dans le cadre de son ambitieux programme d'exploration à grande échelle dans le pays.
Le 17 juillet dernier, un accord de principe a été signé entre KoBold Metals, soutenu par l’administration Trump, et la RDC afin de concrétiser ce projet. La cérémonie s'est déroulée en présence du chef de l'État, Félix Tshisekedi.
Pour accélérer le processus, KoBold Metals, le Service géologique national du Congo (SGNC) et le Cadastre minier (CAMI) ont officialisé, le 25 juillet dernier, la signature d'un protocole d'accord. Celui-ci vise à numériser les archives géoscientifiques historiques conservées au Musée royal d'Afrique centrale (MRAC) à Bruxelles, ainsi que les données disponibles au Cadastre minier.
En ligne de mire : le gisement de lithium de Manono, décrit comme l’un des plus grands au monde encore inexploité, situé dans la province du Tanganyika. Ce site suscite un intérêt particulier chez KoBold Metals, qui prévoit de créer de nombreux emplois pour les Congolais et d’investir plus d’un milliard de dollars afin d’exporter ce lithium vers les marchés occidentaux.
Actuellement, cette start-up est en phase de demande de permis de recherche, une étape préalable devant aboutir à un avis cadastral ainsi qu'à un projet d'arrêté pour l'octroi des permis. Ce dernier sera ensuite soumis à la signature du ministre des Mines.
Rien n’est encore acquis, car le processus n'est pas finalisé. En effet, Popol Mabolia, le directeur général du Cadastre minier (CAMI), a précisé le 7 août dernier que la procédure pourrait prendre jusqu’à 60 jours
César Olombo