Le Parc agricole de Nkuadi, situé à environ 40 kilomètres de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, a lancé, fin de semaine dernière, la récolte de 300 hectares de maïs. Ce projet d'agriculture a été initié l'an dernier par le gouvernement provincial du Kasaï-Oriental, avec l'appui financier du gouvernement central. Selon le ministère de l'Économie nationale, cette première récolte marque une étape importante dans le développement agricole de la région et dans la lutte contre la pénurie de maïs qui touche régulièrement les populations locales.
Le maïs récolté sera transformé en farine et vendu à un prix abordable à la population, offrant ainsi une réponse à la crise alimentaire récurrente qui affecte le Kasaï.
« Notre souci est que cela soit transformé en farine pour permettre à tout le monde d'y avoir accès. Nous allons le conditionner en petits sacs pour les plus démunis, en sacs de 10 kilos pour les ménages moyens et en sacs de 25 kilos pour ceux qui peuvent acheter en plus grande quantité. Nous ouvrirons des points de vente où les gens pourront s’approvisionner à un prix raisonnable », a déclaré la ministre provinciale de l’Agriculture du Kasaï-Oriental.
Selon Chantal Mulanga, ministre provinciale de l’Agriculture, ce projet constitue une solution durable pour répondre à la demande croissante de maïs dans la région, une denrée de base pour les habitants du Kasaï.
« Nous avions initialement prévu de cultiver 100 hectares faute de moyens, mais lorsque le ministre de l’Économie nationale est venu ici, il nous a demandé combien nous pouvions produire. Aujourd’hui, nous sommes parvenus à 300 hectares. Son objectif était de rendre l’alimentation accessible à toute la population », a-t-elle expliqué.
De son côté, Michel Ndengoli, ingénieur agronome et expert en ressources naturelles au ministère de l’Économie nationale, a souligné qu’au-delà des contraintes climatiques, le rendement est plutôt satisfaisant, avec une moyenne de 4 tonnes par hectare.
« Globalement, les résultats sont bons malgré quelques contraintes relevées sur le terrain, notamment liées au climat. En ce qui concerne le rendement de la culture de maïs que nous avons visitée, il est assez bon, avec environ quatre tonnes par hectare », a-t-il indiqué.
Ce projet, dont le lancement a été rendu possible grâce à un financement prometteur annoncé par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Didier Mukoko Samba, lors de sa tournée dans l’espace Grand-Kasaï en octobre 2024, montre l'engagement du gouvernement à renforcer la production agricole locale et à stimuler l’économie rurale.
Jean-Baptiste Leni
