L’Observatoire de la dépense publique (ODEP), à travers son président du conseil d’administration, Florimond Muteba, plaide notamment pour l’amélioration des conditions de travail des militaires et agents des services publics impliqués dans la gestion de la crise. Dans un communiqué ce lundi 17 février 2025, portant sur la campagne nationale pour la résolution de la crise sécuritaire et pour une paix durable en RDC, Florimond Muteba estime que cette démarche va permettre de résorber la crise sécuritaire qui a atteint des proportions inquiétantes dans l’est du pays.
« Cette démarche inclut la mise en place d'un Fonds de Sauvegarde Sécuritaire, destiné à garantir une provision sociale pour les militaires, les personnels engagés sur le terrain, ainsi que pour leurs familles », renseigne le communiqué.
Pour ce faire, l’ODEP lance un appel à un recrutement massif des jeunes dans les forces armées, à travers des centres de formation militaire bien connus comme Kitona et Kotakoli, ainsi qu'à la mise en place d'un encadrement rigoureux et immédiat des Wazalendo, avec leur formation en tant qu'unités spéciales dédiées à la guerre non conventionnelle.
Par ailleurs, l’ODEP exige l’ouverture d'une enquête sur « l'utilisation des 3 milliards 800 millions alloués par le gouvernement dans le cadre des efforts de guerre ».
La guerre dans l’Est de la RDC connaît un tournant décisif depuis la prise des villes de Goma et de Bukavu, deux principales agglomérations dans l’Est du pays. L’occupation de ces villes par l’armée rwandaise, qui vient en appui au M23, a provoqué plusieurs dizaines de milliers de déplacés internes, qui sont dans le besoin et nécessitent l’aide humanitaire en toute urgence. Cette aide tarde pourtant à venir, car les principales voies d’accès à ces villes, dont les aéroports de Goma et Kavumu à Bukavu, sont occupées par le Rwanda et le M23.
Bruno Nsaka