Dans un message sur son compte X en début de semaine, Jules Alingete, Inspecteur général des finances chef de service (IGF) a qualifié l’attaque de l’armée rwandaise en soutien aux rebelles du M23 pour la prise de la ville de Goma d’une « guerre économique », à la RDC par le Rwanda.
« Je dénonce une guerre injuste imposée à notre pays, dont le seul objectif est de s’approprier nos richesses minières et de freiner l’élan de développement économique et financier déjà amorcé. Le peuple congolais n’acceptera plus jamais une recolonisation politico-financière, quelle qu’en soit l’origine. Tout mon soutien à la population du Nord-Kivu , aux forces de sécurité de la RDC et à son Commandant Suprême », a-t-il écrit.
Bien avant Jules Alingete, la ministre d'État, ministre des affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba, avait déjà fait savoir, dimanche 26 janvier à New-York, lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la crise en RDC, que cette guerre a pour objectif le pillage des ressources minières du pays.
« Il est clair que cette crise est directement liée au pillage économique du coltan de notre pays. Le dernier rapport du groupe d'experts des Nations Unies révèle l'ampleur du piège orchestré par le Rwanda. Chaque mois, plus de 150 tonnes de coltans sont illégalement extraites et acheminées vers le Rwanda, où elles sont frauduleusement étiquetées pour l'exportation», avait déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner.
Selon un rapport des groupes d’experts des nations-Unies qui date du 27 décembre 2024, le Rwanda, à travers les rebelles du M23, a prélevé des impôts sur la production et le commerce du coltan à Rubaya, ce qui a rapporté environ 800 000 dollars par mois. Cette opération a eu lieu à la cité minière de Rubaya où ces rebelles avaient instaurées une administration parallèle.
César Olombo
