La ministre de l’Environnement et du Développement durable, Eve Bazaiba, a lancé, le mercredi 29 janvier 2025 à Kinshasa, des outils numériques de planification et de gestion des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale. C'était à l’issue de la conférence interministérielle internationale sur le déploiement des PSE en Afrique centrale.
Ces deux outils sont développés par six pays d’Afrique centrale, avec l’appui de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), pour faciliter les paiements pour services environnementaux (PSE).
« Ces outils numériques de planification et de gestion des paiements pour services environnementaux visent à renforcer l’efficacité, la transparence et l’impact de nos investissements à travers les PSE », a déclaré la ministre Eve Bazaiba.
Selon elle, ces outils sont le fruit d’un savoir-faire local et d’une expertise internationale. Ils sont uniques au monde et prennent en compte les réalités ainsi que les enjeux propres aux pays d’Afrique centrale, offrant ainsi des solutions adaptées aux besoins des populations.
Dans cette optique, la ministre d’État en charge de l’Environnement a annoncé le lancement d’un partenariat entre le Costa Rica, pionnier des PSE en Amérique latine, et les pays d’Afrique centrale membres de CAFI.
« Ce partenariat vise à accélérer le déploiement de ces mécanismes innovants sur le continent africain avec l’initiative de CAFI », a-t-elle dit.
Par ailleurs, une note de position pour le déploiement des PSE en Afrique centrale, signée par les ministres des six pays concernés, a été lue par la ministre congolaise de l’Environnement.
Dans cette note commune, les ministres ont réaffirmé l’importance de mobiliser des financements nationaux et internationaux pour garantir des incitations économiques durables aux acteurs locaux, notamment les communautés autochtones et rurales.
En ce sens, le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) est publiquement identifié comme un mécanisme stratégique permettant de concilier la préservation des forêts, la réduction de la pauvreté et le développement économique durable.
« Les ministres exhortent notamment leurs partenaires techniques et financiers à aligner leurs actions sur les priorités nationales et à participer activement au financement de cette transition. Ils s’engagent à assurer la transparence dans la gestion des fonds mobilisés et à présenter, lors de la COP30, une proposition concrète pour valoriser les services écologiques du bassin du Congo, avec des objectifs financiers proportionnés aux enjeux environnementaux et sociaux », a indiqué Eve Bazaiba lors de la lecture de la note de position.
Dans cette dynamique, une feuille de route régionale a également été définie pour structurer les financements et accélérer le déploiement des PSE d’ici la COP30 à Belém.
La Conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) en Afrique centrale est un événement majeur visant à définir une feuille de route commune pour mobiliser des ressources politiques et financières au niveau national, régional et international afin de préserver les écosystèmes critiques, notamment les forêts du bassin du Congo.
Elle a réuni durant trois jours les experts de six pays de l’initiative CAFI, à savoir, la République du Congo, le Gabon, le Cameroun, la Guinée Équatoriale, la Centrafrique et la RDC.
Bienvenu Ipan