RDC: Le gouvernement réitère son voeu de créer le “couloir vert Kivu-Kinshasa” pour lutter contre la déforestation et le changement climatique

Bassin du Congo
Bassin du Congo
PAR Deskeco - 31 déc 2024 12:07, Dans Développement durable

Dans le souci de promouvoir la préservation de l'environnement et éviter le soupçons de la déforestation en RDC, le gouvernement souligne la nécessité de renforcer l'initiative de la création du couloir vert Kivu-Kinshasa. 

Dans un briefing de presse ce lundi 30 décembre 2024, Julien Paluku, ministre congolais du commerce extérieur qui jugeait non-fondée l’exclusion de la RDC du marché du cacao et du café de l’Union européenne sous prétexte qu’ils seraient issus de la déforestation, a indiqué que ce projet  soutenu par le président Félix Tshisekedi est une démonstration des efforts du pays dans la lutte contre le changement climatique et la déforestation. 

“Ce couloir vert Kivu-Kinshasa va permettre de démontrer effectivement quelles sont les zones ,  à délimiter et à circonscrire selon trois catégories ,  à savoir les zones agricoles, les zones forestières, et les zones urbanistiques. Cette typologie va nous permettre de démontrer à la face du monde que quand nous touchons aux zones agricoles, nous n'avons pas fait la déforestation, parce que ces zones sont destinées à l'agriculture” , a dit Julien Paluku devant la presse. 

Lors de la 20 ème réunion du Conseil des ministres, vendredi 01 novembre 2024, le Président  Félix Tshisekedi, avait  annoncé  son intention de créer une aire protégée nommée « couloir vert Kivu-Kinshasa », avec l’ objectif de concilier la conservation de la biodiversité avec le développement économique, tout en renforçant la stabilité dans l'Est du pays, actuellement confronté aux attaques de plusieurs groupes armés.

 La première phase de ce projet, sera matérialisée dans la zone incluant la route nationale numéro 4 de Beni à Kisangani et le bassin du fleuve Congo de Kisangani à Kinshasa.  Cette décision préservera plus de 100 000 km2 des forêts primaires confirmant la RDC comme pays solution, selon le compte rendu de la réunion.

Ainsi,  l’Institut congolais de conservation de la nature et les services du ministère de l’environnement ainsi que d’autres  partenaires, devront élaborer une étude de la nouvelle aire protégée. 

Ce projet sera couplé à la phase 2 du Programme de développement local des 145 territoires. Dans cette optique,  2000 ha des terres seront exploités, dont 1000 ha dédiés aux plantations des palmiers à huile dans chacun de 145 T du pays, « l’objectif étant de renforcer la production du biodiesel à partir de l’huile de palme sur l’ensemble du territoire national », précise le compte rendu de la réunion. 

Le Centre de recherche de Yangambi devra pour sa part préparer semences des noix de palmes destinés à ce projet. Entre temps,  le conseil consultatif présidentiel du parc national pour l’agriculture et l’alimentation devra accompagner  la mise en exploitation de ces palmerais dans les 145 territoires. 

Bruno Nsaka

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