Dans un communiqué parvenu à DESKECO.COM, le Comité professionnel des Transporteurs routiers de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) tient à exprimer son profond mécontentement face à la décision unilatérale du ministre provincial des Transports et de la Mobilité urbaine, M. Amisso Yoka Bob, interdisant la circulation des camions de plus de 20 tonnes dans la ville de Kinshasa aux heures de pointe. Pour le patronat congolais, « Cette mesure, prise sans concertation avec des acteurs professionnels du secteur du transport routier est non seulement une décision précipitée, mais aussi constitue une source majeure de frustration et de blocage au sein de notre profession ».
La FEC attire l‘attention du public sur le fait que cette mesure, imposée sans discussion préalable, est en grande partie à l’origine du mouvement de grève des chauffeurs de poids lourds, débuté le 16 septembre 2024. Depuis cette date, aucun camion de plus de 20 tonnes n’entre, ni ne circule dans la ville. La FEC invite l’opinion publique à tirer un constat simple : « cela fait maintenant 9 jours que les poids lourds ne circulent plus dans la ville de Kinshasa, et pourtant, les embouteillages persistent. Cette situation démontre clairement que le problème de la congestion routière ne saurait être uniquement imputé à la présence des poids lourds, comme le laisse entendre la mesure du ministre. Nous appelons les autorités à reconsidérer cette décision hâtive, et nous réitérons notre volonté d’engager un dialogue constructif pour trouver des solutions efficaces et durables à la question des embouteillages à Kinshasa, sans sacrifier l’activité économique et les intérêts des transporteurs ».
La Fédération regrette que « cette décision ait été prise sans impliquer les transporteurs routiers, pourtant directement concernés par ces nouvelles restrictions. Il est inconcevable qu’une telle réforme, affectant à ce point l’économie et la fluidité des échanges, ait été décidée sans consulter les professionnels que nous sommes, ni même prendre en compte les réalités pratiques de nos activités ".
Bienvenu Ipan
