La République démocratique du Congo est considérée depuis des lustres, comme un scandale géologique. Cela se justifie non seulement par son potentiel minier mais aussi et surtout par l’existence concrète des subsistances minérales que l’on peut facilement trouver sur son sol et dans son sous-sol. Plusieurs auteurs affirment haut et fort que la RDC possède quasiment toutes les richesses minières existantes. Premier producteur mondial de cobalt, une matière première stratégique pour l’industrie automobile, la RDC est également un acteur important pour le cuivre (1° producteur africain) et l’or.
Malgré tous ces éloges faits à l’égard du secteur minier de la République démocratique du Congo, l’expert en questions minières , Raymond Luneko, fait observer un problème de fond que plus d’un expert n’y prête attention. Et c’est ce problème qui constitue, selon lui, l’enjeu majeur à l’horizon 2024, à savoir l’amélioration des connaissances géologiques.
"Face à cet enjeu, à savoir l’amélioration des connaissances géologiques des substances minières existences dans les périmètres minières non concédés, nous pensons que la RDC ne doit plus lésiner sur les moyens. Elle doit mettre des moyens conséquents à la disposition des services compétents, pour prétendre dire un mot face à ces détracteurs", a écrit l'analyste congolais fans ses comptes sociaux consultés par DESKECO.COM.
Au regard de ce qui précède, il formulé des recommandations aux uns et aux autres.
Au Premier ministre, chef du gouvernement, il recommande de doter urgemment le SGNC de moyens financiers adéquats pouvant lui permettre, d’ici mars 2024, de disposer des données récentes sur les substances minérales dans les périmètres miniers non concédés ; d’instruire au ministre des Mines de faciliter la tâche au SGNC tant sur le plan politique qu’opérationnel pour que ce dernier puisse contracter des partenariats financiers conséquents dans l’atteinte de ses charges légales.
Au SGNC, Raymond Luneko exige de communiquer régulièrement sur ses activités de terrain, surtout en matière de connaissance géologique ; de sensibiliser le milieu universitaire surtout les filières techniques sur l’avenir des substances minérales de la RDC qui sont épuisables.
A la Société civile, l'analyste recommande de mener le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour le financement des activités du SGNC.
Bienvenu Ipan
