La Conférence économique africaine s'est terminée par un appel aux nations africaines à investir dans des secteurs à haute valeur ajoutée et à développer des chaînes de valeur régionales pour stimuler l'industrialisation, rapporte afdb.org.
La conférence de trois jours, qui s'est déroulée à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, était organisée par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement. Elle a réuni des experts du secteur privé, des chercheurs et des jeunes sous le thème « Impératifs du développement industriel durable en Afrique ».
La conférence a appelé les pays africains à adopter des politiques industrielles flexibles et ciblées pour favoriser une industrialisation solide et durable sur le continent.
« Nous avons entendu dire que l’industrialisation est une nécessité et non un luxe. L’Afrique doit développer ses chaînes de valeur régionales », a déclaré le professeur Kevin Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement.
« Ce n’est pas la fin, mais le début. Les mesures que nous prenons et les conseils que nous donnons aux pays en feront un programme valable. Il suffira de nous, Africains, pour développer l’Afrique ; nous ne pouvons avoir que des partenaires pour nous soutenir », a-t-il déclaré.
Urama a réaffirmé l'engagement de la Banque africaine de développement à mettre en œuvre les prochaines étapes pour soutenir l'industrialisation de l'Afrique. Il a appelé à des mesures supplémentaires, notamment des partenariats solides, des politiques inclusives et des stratégies commerciales renouvelées pour stimuler une croissance économique durable sur tout le continent.
Les économistes africains reconnaissent que pour que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) puisse tenir ses ambitieuses promesses de développement, les pays doivent harmoniser leurs politiques commerciales et investir stratégiquement dans le développement industriel.
La clé du succès dans ce paysage économique réside dans le positionnement des pays dans des secteurs industriels de niche à haute valeur ajoutée et dans la création de chaînes de valeur régionales, a indiqué la conférence.
« La conception de chaînes de valeur régionales intelligentes peut maximiser la capacité productive de l'Afrique. Nous devons passer d'une faible productivité à une valeur élevée », a déclaré Matthias Naab, directeur du Centre de services régional du Bureau régional pour l'Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement.
La conférence annuelle s'est ouverte le 16 novembre par un discours du président éthiopien, Sahle-Work Zewde, qui a souligné l'importance de l'industrialisation en tant que moteur clé d'une croissance économique inclusive.
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