Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya a insisté sur la nécessité pour la République Démocratique du Congo d'exploiter ses blocs pétroliers et gaziers afin de faire profiter au pays des avantages de ses richesses.
Au cours du briefing conjoint avec le ministère du Tourisme, tenu mercredi 20 juillet, le porte-parole du Gouvernement a répondu aux dénonciations de l'ONG internationale de protection de l'environnement, Greenpeace. Patrick Muyaya a rappelé à cette ONG qu'il existe des techniques actuelles de forage du pétrole qui sont sans danger pour l'écosystème.
"Il existe des technologies actuelles de forage qui permettent d'exploiter le pétrole sans qu'il ne détruise l'écosystème. C'est ce qui se fait dans plusieurs pays développés. Il ne faut pas qu'on nous fasse peur en nous demandant de rester dans la situation de pauvreté malgré notre pétrole sous prétexte de sauver le monde", a déclaré Patrick Muyaya.
Le porte-parole du Gouvernement a dit clairement que la République Démocratique du Congo a droit à exploiter toutes ses richesses au bénéfice de sa population. Surtout que le pays fait face à l'agression de forces négatives, il faut une grande mobilisation des ressources afin de renforcer l'armée congolaise, a-t-il fait savoir.
"Aujourd'hui, pour assurer la montée en puissance de nos forces armées, nous devons être en mesure de mobiliser des ressources. Pourquoi doit-on se délaisser des possibilités des ressources pour nous donner la puissance qu'il faut afin de faire respecter notre souveraineté nationale. Pourquoi doit-on hésiter à utiliser ce que nous avons parce qu'il y a des ONG qui vont se mouvoir pour dire des choses ? Le Gouvernement est censé trouver des solutions aux problèmes de la population. On ne va pas nous faire peur", a dit Patrick Muyaya.
"Dans des lettres envoyées aux compagnies pétrolières de part et d'autre dans le monde, Greenpeace met l’alerte au rouge contre cette vente aux enchères de mauvaise augure, qui pourrait avoir lieu au détriment de la biodiversité et du climat mondial", a écrit l'organisation.
Les appels d'offre pour l'attribution des droits sur ces blocs seront lancés le 28 juillet, a annoncé lundi le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu.
Les blocs pétroliers concernés sont repartis dans plusieurs régions du pays: trois dans le bassin côtier, neuf dans la Cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu.
Dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion, les ministres Ève Bazaïba de l'Environnement et Didier Budimbu des Hydrocarbures ont affirmé que les blocs pétroliers concernés par cette mise en vente étaient situés hors des zones protégées.
Jordan MAYENIKINI