Avec un taux d'inflation en cumul annuel contenu à 4,47% à deux semaines de la fin de l'année contre un objectif de 7% ; des réserves de change portées à 3,3 milliards USD; un taux de dépréciation du Franc Congolais d'à peine de 1,37% à l’indicatif et de 0,86% au parallèle contre une perte de pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14% à la période correspondante en 2020 et un taux de croissance estimé à ce jour à 4,9% pour 2021 selon les prévisions du FMI ; les indicateurs macroéconomiques de la RDC sont au vert alors que le gouvernail de la Banque Centrale du Congo est tenu, depuis 5 mois, par Mme Malangu Kabedi Mbuyi.
La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), Mme Malangu Kabedi Mbuyi, a fait le point de la conjoncture économique au Conseil des ministres du 10 décembre 2021. De son analyse générale, la conjoncture économique de la RDC demeure caractérisée, au plan national, "par la poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique sur fond de la bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire et en l’absence d’un choc majeur".
Tablant sur chaque indicateur macroéconomique, la patronne de la BCC a indiqué qu'au cours de la première semaine du mois de décembre courant, l’indice des prix à la consommation est resté stable. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,115% contre 0,112% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 4,47%. A ce rythme, selon les projections des experts de la Banque centrale, l’inflation s’établirait à 5,2% à fin décembre 2021, contre un objectif de 7%.
Quant au marché de change, selon la patronne de l'institut d'émissions, il est resté globalement stable, attesté par de faibles variations du taux de change sur les deux segments du marché. Ce qui fait qu'en cumul annuel, le taux de dépréciation du Franc Congolais est de 1,37% à l’indicatif et de 0,86% au parallèle contre une perte de pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14% à la période correspondante en 2020.
Elle a estimé que grace à la conclusion de la première Revue du Programme avec le Fonds Monétaire International, le prochain décaissement de la quotité d’appuis budgétaires prévu pourra également "conforter la situation des réserves dont le niveau est déjà établi à 3,3 milliards de dollars américains" correspondant à trois mois d’importations de biens et services sur fonds propres de l'État congolais.
A en croire Mme Malangu Kabedi, le Gouvernement s’est engagé à accélérer les réformes tetenues dans le cadre du Programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) à l’effet de garantir une croissance inclusive et durable en République Démocratique du Congo.
"Bien que la reprise de l’économie mondiale se poursuit, la croissance du PIB mondiale devrait ralentir sur la durée, selon les statistiques de l’OCDE, à cause des risques importants qui continuent à peser sur cette économie notamment les nouveaux variants plus contagieux de Covid-19, le rythme de la vaccination et l’efficacité des vaccins. Par conséquent, notre économie demeure exposée à ces risques d’origine externe mais aussi interne tels que le faible taux de couverture vaccinale et les pressions éventuelles sur la demande intérieure qui caractérisent historiquement le dernier trimestre de l’année marqué par la préparation des festivités de fin d’années", a soutenu la Gouverneure de la BCC.
Concluant son analyse sur la conjoncture économique du pays, la Gouverneure de la BCC a recommandé le maintien de la coordination des politiques budgétaire et monétaire, la mise en application continue du pacte de stabilité, la poursuite de la gestion optimale de la liquidité et la mise en œuvre des réformes retenues dans le cadre du programme triennal avec le FMI.
La Banque centrale à pour rôle notamment d'être le conseiller économique et financier du gouvernement. Dotés d'Experts sur la gestion macroéconomique du pays, l'institut d'émissions a donc joué un rôle prépondérant pour maintenir les principaux indicateurs économiques au vert comme c'est le cas ces cinq derniers mois alors que la BCC est pilotée, de mains de maître, par Mme Malangu Kabedi Mbuyi. Nommée le 5 juillet 2021 et investie deux semaines plus tard, la première femme Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a pour mission de mener une réforme en profondeur de la Banque des banques, récemment dotée de la loi organique de décembre 2018 qui vise notamment à moderniser son fonctionnement, sa structure et ses ressources.
Amédée Mwarabu
