RDC : la tripartite FEC-PAM-Gouvernement pour relever les défis de l'insécurité alimentaire par la production locale

Fec
Tripartite FEC-PAM-Gouvernement. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 29 oct 2021 12:59, Dans Actualités

La Fédération des entreprises du Congo  (FEC) a organisé, le jeudi 21 octobre à Kinshasa, une session d'échange avec le PAM (Programme alimentaire mondial) et le gouvernement autour de la problématique de l'insécurité alimentaire en République démocratique du Congo. Le PAM a été représenté par son Représentant résident en RDC, Mr Peter Musoko, et par son Altesse la Princesse de Jordanie Sarah ZEID, Conseillère spéciale du PAM.

Les membres du Gouvernement notamment le ministre des Finances, Nicolas Kazadi,  le Vice Ministre du Plan, Crispin Mbandu Panzu, le président du Conseil économique et social,  Jean-Pierre Kiwakana,  les opérateurs économiques et les ambassadeurs accrédités à Kinshasa ont pris part à cette session.

Sur les trois thématiques prévues  seule une a été au centre des débats,  faute de temps, à savoir "Quel appui le Pam peut-il au secteur privé dans la chaîne de valeur du système alimentaire ?" Les deux autres thématiques n'ont pas pu être abordées notamment "En matière nutritionnelle quels sont les principaux obstacles rencontrés par les acteurs du secteur privé ?" et  "Comment, de façon pragmatique, pourrait se dessiner l'appui du PAM aux PME et TPE du secteur privé ?".

Intervenant le premier, le Représentant résident du PAM en RDC s'est inquiété du fait que 27 millions des Congolais,  soit le quart de la population de la RDC,  font face à l'insécurité alimentaire. Cette situation,  a-t-il dit, est inquiétante du fait qu'avec autant des populations confrontées à l'insécurité alimentaire, il est difficile de projeter le développement du capital humain qui est le socle de tout développement.

Dans sa démarche,  le PAM veut que les opérateurs économiques membres de la FEC et le gouvernement collaborent pour parvenir à renverser cette tendance d'insécurité alimentaire en RDC. Il a notamment appelé les opérateurs économiques membres de la FEC à investir dans l'agriculture du futur respectant la santé humaine et l'envirl'environnement.

Dans son intervention,  le président de la FEC, Albert Yuma,  a indiqué que c'est le PAM qui a approché le patronat congolais pour discuter sur des voies et moyens pouvant permettre qu'une partie des 1,5 milliard de dollars dépensés chaque année par cet organisme international pour importer des produits alimentaires soient captés par les producteurs nationaux en RDC. En clair, il s'agit d'encourager les opérateurs économiques d'investir notamment dans l'agro-alimentaire de manière à commencer à produire localement et à fournir des produits alimentaires au PAM.

" Le point de départ aujourd'hui,  c'est que nous avons proposé au PAM comment nous nous pensons qu'ils peuvent nous aider. On va se mettre ensemble durant les semaines et les mois qui viennent pour qu'on définisse une feuille de route à soumettre au gouvernement. A la fin de cette rencontre,  je suis très satisfait. Le temps de discours est passé. Allons à des actions concrètes qui changent la donne. Comme le président lui-même l'a dit : qu'enfin le sol prenne la revanche du sous-sol ", a souligné Albert Yuma.

De son côté,  son Altesse la Princesse de Jordanie,  Sarah ZEID, a exprimé toute sa satisfaction des échanges eus avec les opérateurs économiques de la FEC et les membres du Gouvernement de la RDC sur cette problématique de l'insécurité alimentaire. Elle a soutenu qu'il y a beaucoup d'opportunités à collaborer avec les producteurs nationaux et le gouvernement pour inverser cette tendance d'insécurité alimentaire en RDC.

Pour autant,  le Ministre des Finances,  Nicolas Kazadi,  s'est engagé,  au nom du Gouvernement,  à soutenir cette initiative. Dans cette optique,  l'Etat congolais devra faire sa part notamment pour lever certains obstacles qui freinent le développement de l'agriculture en RDC en ce qui concerne le déficit des infrastructures ou autres pesanteurs d'ordre fiscal.

Rappelons que dans le cadre de son projet Renaissance,  la FEC veut être un partenaire de premier plan pour le développement économique de la RDC.  Lancé au mois de mars 2021 par Albert Yuma après sa réélection pour un mandat de trois ans à la tête du patronat congolais, le projet "Renaissance de la FEC" est axé sur 5 piliers à savoir : - Renforcement de l’administration et revue des statuts, de la composition des commissions et des comités professionnels ; - Accentuation du rôle syndical de la Fédération ; - Positionnement de la Fédération comme partenaire de référence dans le choix, la conception et l’exécution des programmes structurants ; - Le développement du rôle de chambre de commerce et Promotion des hauts cadres nationaux par la création des corridors les mettant en lumière.

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