En décembre dernier, le projet Kisanfu (RDC) a été acquis par China Molybdenum pour 550 millions $ auprès de Freeport-McMoRan. Il héberge 3,1 millions de tonnes de cobalt, soit l’une des plus grandes réserves inexploitées au monde, justifiant donc l’intérêt des producteurs de batteries lithium-ion.
Contemporary Amperex Technology Co Ltd (CATL), une société chinoise de production de batteries lithium-ion, jette son dévolu sur le projet de cuivre-cobalt Kisanfu en RDC. Elle a annoncé le 11 avril, la conclusion d’une transaction avec China Molybdenum pour acquérir une participation de 23,75 % dans la mine.
Selon les termes de l’accord publié ce dimanche, CATL déboursera 137,5 millions $ pour cette participation dans l’une des plus grandes réserves congolaises de cobalt. Elle détiendra en fait, via une filiale, 25 % dans KFM Holding. Cette société, désormais filiale à 75 % de China Molybdenum, est propriétaire à 95 % de la mine, les 5 % d’intérêts restants appartenant à l’État congolais.
Notons que ce partenariat permet à CATL de sécuriser un futur approvisionnement en cobalt, à un moment où la demande et les prix sont en hausse. La société participera au développement du projet, proportionnellement à ses intérêts, et aura droit à 25 % de la production finale appartenant à KFM. De plus, en tant qu’actionnaire, elle dispose naturellement d’un coup d’avance pour conclure des accords d’approvisionnement supplémentaires avec China Molybdenum.
Pour rappel, Kisanfu héberge 3,1 millions de tonnes de cobalt et 6,28 millions de tonnes de cuivre. China Molybdenum y a acquis 95 % d’intérêts en décembre dernier auprès de Freeport-McMoRan et détiendra, à la fin de cette transaction avec CATL, 71,25 % de parts dans le projet.
DESKECO/Agence Ecofin