La lutte contre la corruption demeure jusque-là un grand chantier pour le premier ministre nouvellement nommé, Jean Michel Sama Lukonde. Ce dernier fait face à plusieurs défis à relever dans ce secteur.
Pour faire face à la grande corruption qui gangrène presque tous les secteurs en RDC, Ernest Mpararo, secrétaire exécutif de la Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption exhorte le premier ministre Sama Lukonde de renforcer le contrôle de la chaîne des recettes pour mieux canaliser l’argent dans les caisses de l’Etat.
« Le plus grand défi pour le premier ministre est de chercher à canaliser toutes les recettes de l’Etat en contrôlant la chaîne des recettes jusqu’à ce que l’argent mobilisé par les structures de l’Etat revienne au Trésor public. La RDC mobilise à ce jour moins de 30% de ses capacités en recettes propres et cela a des conséquences sur les investissements, le paiement des salaires et sur l’appui à la gratuité », explique Ernest Mpararo.
Il exhorte le gouvernement Sama Lukonde à fermer toutes les voies qui favorisent les coulages des recettes en RDC.
« Le Gouvernement Sama Lukonde doit fermer toutes les fenêtres qui font que les agents de l’Etat détournent les deniers publics », a-t-il dit.
Rappelons que la République Démocratique du Congo occupe la 170ème place sur 180 dans le classement de Transparency international 2020, publié au mois de janvier 2021, sur l’indice de perception de la corruption. La RDC a régressé de deux rangs par rapport au classement de 2019 où elle était classée à la 168ème place.
Ce rapport permet de cerner la situation de corruption à travers le monde dans le but d’inciter des gouvernements à mener des reformes systématiques dans leurs pays respectifs afin d’améliorer la gouvernance.
Ce qui revient à dire que la corruption semble encore avoir de beaux jours en RDC.
Le classement de Transparency International révèle que la corruption persistante mine les systèmes de soins de santé et contribue au recul démocratique au milieu de la pandémie COVID-19.
Jordan MAYENIKINI