Le 9 décembre on célèbre chaque année la journée internationale de la lutte contre la corruption dans le monde entier. Cette journée a été instaurée après l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC) en 2003, le premier instrument juridiquement contraignant pour lutter contre la corruption.
A cette occasion, Jimmy Kande, Coordonnateur du Réseau Panafricain de Lutte contre la Corruption (UNIS) en RDC, s'est confié à DESKECO.COM.
Dans le processus de lutte contre la corruption en RDC, il regrette que l'espoir suscité par le procès de 100 jours, qui était censé sonner le début de la guerre contre l'impunité, semble s'effriter.
« Nous sommes aux regrets de constater que l’espoir suscité par le procès 100 jours dans la lutte contre la corruption semble s’effriter, car ce procès référence malgré ses nombreuses irrégularités était censé sonner le début de la guerre contre l’impunité dans notre pays malheureusement cette dynamique n’a pas pu se poursuivre, alors que les affaires de corruption sont légions dans notre pays », dit-il.
Le Coordonateur pays de l'UNIS invite le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi à poursuivre les réformes de la justice pour bien mener le combat de la lutte contre la corruption et appelle également à la conscientisation des jeunes sur les conséquences de la corruption.
« Nous invitons le Président de la République à poursuivre les reformes de la justice afin d'engager des profondes réformes dans les institutions pour barrer la route à la corruption qui s’est institutionnalisée depuis des années et semble s’empirer chaque jour. En ce jour nous plaidons également pour l’éducation formelles des générations futures sur les conséquences de corruption afin de les prévenir des maux de notre société », renchéri Jimmy Kande.
De ce fait, il en appelle les acteurs politiques congolais à traquer la corruption avec véhémence pour enclencher le développement de la RDC.
« Aux acteurs politiques, nous disons qu’on ne peut pas bâtir une nation sur fonds de corruption, il est grand temps de changer ce paradigme et de faire la corruption l’ennemi public numéro 1 dans ce pays pour espérer enclencher le développement de ce pays », ajoute-t-il.
Aux partenaires de la République Démocratique du Congo, Jimmy Kande les invite à soutenir les institutions de contrôle des finances publiques à l’instar de la Cours des Comptes pour une meilleure gestion des finances publiques et à faire de la lutte contre la corruption l’un des préalables à toute coopération.
Jordan MAYENIKINI