« Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) a échangé vendredi 30 octobre à Kinshasa avec une délégation des députés nationaux membres du Réseau des Parlementaires Africains contre la Corruption (APNAC-RDC) dans le cadre de sa campagne pour la réhabilitation de la Cour des Comptes. Cette plateforme de la société civile tient mordicus à la réhabilitation de cette Haute institution de contrôle afin de permettre à la RDC de mieux mener le combat de la lutte contre la corruption.
Pour sa part, Florimond Muteba, PCA de l’ODEP, prenant part à cet échange avec les députés membres de l’APNAC, a estimé que lutter contre la corruption sans réhabiliter la Cour des Comptes est un coup d’épée dans l’eau. Il s’est dit satisfait de l’appropriation des députés pour la réhabilitation de cette Cour.
« Nous sommes satisfaits qu’une grande délégation des députés de l’APNAC soit venue à cette rencontre. C’est leur intérêt pour la lutte contre la corruption qui passe par la réhabilitation de la Cour des Comptes. Ils se sont appropriés cette lutte. Les grandes options ont été prises. On pense interpeller le premier ministre par rapport à la Cour des Comptes. Ils ont également décidé de travailler en synergie avec nous pour une grande appropriation de la Cour des Comptes par tous les députés pour sa réhabilitation. Ils considèrent que lutter contre la corruption sans réhabiliter la Cour des Comptes est un coup d’épée dans l’eau. Des actions sont prévues. Ils seront nos porte-paroles à l’Assemblée nationale », a déclaré Florimond Muteba.
A son tour, le député Jean Pierre Pasi Zapamba, président de l’APNAC/RDC, a promis l’implication de l’Assemblée nationale afin de faire pression aux autorités compétentes pour la réhabilitation de la Cour des Comptes.
« Nous nous sommes retrouvés autour de la Campagne le Congo n’est pas à vendre. Nous avons échangé autour des problèmes qui minent la gestion de notre pays. Pour lutter contre la corruption, il faut le contrôle qui est l’une des attributions de l’Assemblée nationale. Cette dernière utilise la Cour des Comptes pour réaliser le contrôle. Et aujourd’hui, nous constatons que la Cour des Comptes n’existe que de nom. Elle n’est pas opérationnelle. Elle connait des difficultés énormes. Jusque-là, 3 ans après, les magistrats de cette Cour n’ont pas encore prêté serment devant le président de la République pour assurer la fonctionnalité de cette Cour. Lors du dernier atelier ce problème a été soulevé et nous en tant qu’Assemblée Nationale, nous avons pris le relai pour demander à toutes les autorités conséquentes de réhabiliter cette Cour. Parce que les finances publiques doivent être de manière permanente auditée pour assurer la fiabilité de l’information économico-financière », a dit le député Pasi Zapamba.
Plusieurs structures de la société civile, évoluant dans différents domaines d'intervention, prennent part à la Campagne de la plateforme « Le Congo n’est pas à vendre » pour obtenir la réhabilitation adéquate de la Cour des Comptes.
Jordan MAYENIKINI