Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, présente le programme du gouvernement ce mardi 3 septembre devant l'Assemblée nationale, rapporte un communiqué du bureau de la Chambre basse du Parlement signé par le questeur. Il s'en suivra l'investiture du gouvernement, selon le même communiqué.
Déposé au bureau de l'assemblée nationale depuis le vendredi 30 août, ce programme sarticule autour de 15 piliers clés, regroupés en 4 grands secteurs, à savoir politique, défense et sécurité; le secteur économique et finances; la reconstruction et le secteur social et culturel.
Avec comme credo «le redressement national à partir de la base», le programme du gouvernement est de type classique. Le premier ministre lui-même souligne dans la note explicative qui a accompagné le programme que "les défis à relever sont connus de tous".
Et donc, le plus important reste de trouver des hommes réellement capables de transformer ce pays, la République démocratique du Congo. Ce n'est donc pas un programme extraordinaire, mais plutôt comme tous les autres, mais qui demande seulement que tout le monde se mette à l'uvre afin de placer désormais le géant Congo sur "la voie de la vertu et de l'éthique, de l'effort et du travail, de la justice et du droit, de la solidarité et de la fraternité ".
Sur les 15 piliers sur lesquels repose ce programme, la majorité concernent le secteur économique et finances et celui de la reconstruction.
Certes, le Premier ministre tient à concentrer les premiers efforts du gouvernement dans la pacification du pays, la promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l'unité nationale, d'une part, et au renforcement de l'autorité de l'Etat, la promotion de l'Etat des droits et de la démocratie, d'autre part, cependant, ce programme est éminemment économique et ambitionne de remettre la RDC sur le chemin du développement.
Pour avoir les moyens de sa politique, le Premier ministre entend lutter contre la corruption et les crimes économiques, et améliorer la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de lEtat.
De même, son programme vise lamélioration du climat des affaires et la promotion de lentrepreneuriat et de la classe moyenne, la diversification de léconomie et la création des conditions dune croissance inclusive, la modernisation des infrastructures de base et laménagement du territoire national, à travers une politique cohérente des investissements continus en infrastructures de base et communautaire.
Les transports et communications par routes, rails, ports, aéroports, la promotion et le développement des technologies de linformation et de la communication sont aussi pris en compte.
Sur le plan de développement durable, le gouvernement devra mettre des mécanismes nécessaires pour lutter contre le changement climatique et créer des conditions dun développement respectueux des écosystèmes.
Quant au développement du secteur de leau, de lélectricité, la lutte contre la pauvreté et la marginalisation sociale, lautonomisation de la femme et la promotion de la jeunesse, le programme du gouvernement inscrit ces challenges dans le cadre de l'amélioration des conditions sociales de la population.
Tous ces défis étaient connus de tous les autres gouvernements que le pays a connus depuis son accession à l'indépendance en 1960. Cependant, presque 60 ans après, la RDC patauge dans la pauvreté. L'élection d'un acteur de l'opposition comme président de la République, le 30 décembre 2018, à été un signal fort du souverain primaire de vouloir un changement susceptible d'imprimer un développement intégral de la RDC.
C'est au bout de ce quinquennat que les Congolais devront évaluer l'action de ce premier Gouvernement fruit de l'alternance démocratique pacifique du 24 janvier 2019.
Amédée MK
